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Les conditions de détention des enfants en Côte d’Ivoire préoccupent l’ONU

Durant la 31ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le BICE et son organisation membre, DDE-CI, ont exprimé leur inquiétude quant aux conditions de détention des enfants en Côte d’Ivoire.

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En novembre dernier, lors d’une visite de terrain, l’expert des Nations Unies sur la Côte d’Ivoire,  M. Ayat, avait rencontré les équipes de DDE-CI afin d’évaluer le respect des droits de l’enfant dans le pays. Deux sujets d’inquiétude avaient alors été soulevés : les conditions de détention des enfants et les violences et abus sexuels à l’égard des enfants.

L’expert de l’ONU, qui a présenté son rapport de visite durant la 31ème session du Conseil des droits de l’homme, s’est fait le relais des préoccupations du BICE et de DDE-CI.

Amélioration nécessaire des conditions de détention des enfants

Lors de sa visite au Centre d’Observation des Mineurs (COM) situé dans la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), l’expert onusien avait déclaré :

« Ma rencontre avec les enfants détenus dans le Centre d’Observation des Mineurs a été l’un des moments les plus poignants de ma mission. Leurs conditions de vie sont inacceptables et des efforts doivent être faits par le gouvernement, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, afin de mettre en place une structure appropriée ». [lire toute la citation]

Outre les conditions de détention insalubres, M. Ayat s’est montré très préoccupé par la séparation souvent illusoire entre les enfants et les adultes détenus.

Dans son rapport, il reprend l’une des recommandations du BICE appelant à sortir le Centre d’Observation des Mineurs de la MACA afin que les enfants ne soient pas dans un contexte carcéral et d’empêcher tout contact entre eux et des adultes délinquants.

Lutte contre les abus sexuels

La lutte contre les violences, y compris sexuelles, et l’impunité face à de tels crimes ont également été un sujet de préoccupation pour l’expert onusien.

Le BICE et DDE-CI partagent ses inquiétudes quant à la requalification du crime de viol en « attentat à la pudeur » jugé non plus devant les cours d’assises mais devant les tribunaux de première instance et moins lourdement sanctionné.

En outre, afin de favoriser l’accès à la justice des victimes de violences sexuelles, les deux organisations ont également rappelé la nécessité d’instaurer une gratuité des certificats médicaux, et que ces derniers soient établis par des médecins formés et assermentés.

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