X

Au Mali, chaque année, des milliers de jeunes filles quittent leur village pour tenter de trouver un travail à Bamako. La pauvreté est la principale cause de cette exode rural. La plupart des jeunes filles cherchent en effet à gagner de l’argent pour se constituer un trousseau de mariage ou soutenir financièrement leurs familles. Certaines, aussi, fuient un mariage forcé ou sont contraintes de partir pour cacher une grossesse non désirée.

Mais Bamako est souvent très difficile pour ces jeunes filles, qui se retrouvent à vivre dans des conditions précaires, particulièrement vulnérables à l’exploitation et à la violence. Dans ce contexte, certaines entrent en conflit avec la loi. Elles sont alors accueillies sur décision de justice dans le centre de notre partenaire, le BNCE-Mali. « Quand elles arrivent, nombre d’entre elles, ignorant tout de leur santé sexuelle, sont enceintes. Certaines sont même accueillies avec leur enfant qu’elles n’ont pas enregistré à l’état civil. Notre objectif est donc d’aider ces jeunes filles à se réinsérer dans la société afin qu’elles sortent de cette situation compliquée, afin aussi de les éloigner de la récidive. Nous leur apprenons aussi leurs droits et l’importance que constitue l’enregistrement de leur enfant à l’état civil », explique notre partenaire.

Les bénéficiaires

Bénéficiaires directes

30 filles migrantes ou en conflit avec la loi et leurs enfants, 30 parents

Bénéficiaires indirectes

Les communautés

Description du projet de neuf mois développé en 2022

Pour atteindre ces objectifs, plusieurs actions sont mises en place :

Héberger et prendre en charge 30 filles en conflit avec la loi ou migrantes

Le centre du BNCE-Mali accueille des filles migrantes ou en conflit avec la loi et/ou mamans ou enceintes en besoin d’hébergement immédiat. Il assure leur prise en charge alimentaire, sanitaire, vestimentaire, médicale et psychosociale (ateliers résilience). Ainsi que celle de leurs enfants. Dans le cadre du suivi psychosocial, des séances de jeux, de discussions sur la justice réparatrice sont réalisées avec les filles en conflit avec la loi pour travailler sur leur responsabilisation. Les  jeunes filles bénéficient également d’une instruction de base deux fois par semaine. Elle passent en moyenne trois mois au centre. Les jeunes filles continuent de participer à des ateliers résilience si nécessaire après leur départ

Réinsertion des jeunes filles dans leur famille

Des ateliers de parentalité positive sont mis en place mensuellement afin de renforcer les liens entre les jeunes filles et leurs parents. Et de favoriser la réinsertion ultérieure des filles au sein de leur famille.  À chaque atelier, 10 parents et 10 enfants sont présents. Un soutien aux frais de déplacements est mis en place selon l’éloignement des familles. Enfin, des visites à domicile pour accompagner le processus de réinsertion sont prévues.

Sensibilisation des jeunes filles aux droits et à des questions de santé

Les jeunes filles bénéficient de sessions de sensibilisation sur le droit à l’identité et l’importance de l’acte de naissance, sur la santé sexuelle, la lutte contre les violences, la prévention de la délinquance. Les plus réceptives à ce programme sont formées pour devenir des “paires éducatrices” afin qu’elles diffusent à leur tour ces informations aux jeunes filles de leur village.

Établissement d’actes de naissance ou jugements supplétifs

En collaboration avec les tribunaux et les mairies concernés, des actes de naissance ou jugements supplétifs sont établis pour les enfants des jeunes filles hébergées dans le centre.

Image Enveloppe

    et sur...