Chaque année, le Carême vient chambouler notre quotidien : quel effort allons-nous faire ? Comment préparer nos cœurs à Pâques ? Et pourtant, nous nous laissons bien souvent surprendre. Et si, en 2016, notre capacité d’étonnement se portait sur la capacité du Christ à porter nos souffrances ?
Bashanti Shahi a 7 ans, et a raconté au BICE son calvaire : « Mon papa m’enfermait dans ma chambre quand il partait, et me battait quand il revenait. Je croyais que j’avais fait quelque chose de mal mais on m’a expliqué que c’est lui qui n’avait pas le droit de me faire cela. »
Jésus a connu l’injustice d’être prisonnier devant Pilate et de recevoir des coups de fouets et une couronne d’épines. Et c’est par ses souffrances et par l’Amour qu’Il a offert que nous sommes sauvés. Quand Bashanti est enfermé et battu par son père, il est l’image du Christ souffrant aujourd’hui, condamné injustement pour des fautes qu’il n’a pas commises.
Ses souffrances ne sauvent personne et, à l’image du Christ, les chrétiens sont invités à lutter contre la souffrance des petits et des faibles (Lc 7,11-17), à offrir leur amour et à faire preuve de courage par des actions dignes de leur foi (Jc 2,18).
Prière – Pénitence – Partage
Les 3 P de partage – prière- pénitence sont trois portes qui nous mènent à la joie de Pâques. Sur ce chemin de 40 jours, nous pouvons nous unir à la souffrance des enfants maltraités en méditant sur les souffrances du Christ.
La prière : La Passion du Christ n’est que pur scandale si nous ne croyons pas à la résurrection. Jésus vient nous apporter la vie. Il vient nous redire que Dieu peut triompher du mal, de la mort, de toutes les injustices et difficultés. Prions pour que le Christ apporte tout le réconfort nécessaire aux enfants maltraités, pour que les adultes repèrent leurs souffrances et agissent avec bienveillance.
La pénitence : Le Carême nous invite à nous débarrasser du superflu pour retrouver l’essentiel : l’amour de Dieu dans nos vies. Nous pourrons ensuite témoigner auprès de ceux qui souffrent – et peut-être auprès d’enfants victimes de violence – de la joie d’être aimé de Dieu. Nous pourrons aussi agir plus efficacement envers les autres, puisque la pénitence nous aide à être moins centrés sur nous-mêmes.
Le partage : Redécouvrons la joie de partager des choses simples : un moment gratuit, un geste d’affection ou d’encouragement, un rire qui remonte le moral. Partageons notre temps, notre disponibilité, nos ressources avec ceux qui en ont besoin. Et qui sait ? Peut-être pourrons-nous également venir en aide à des enfants maltraités en aidant le BICE ?