Après une première phase de trois ans (2020-2023) au cours de laquelle plus de 7 800 enfants ont été accompagnés sur le plan scolaire ou formés à un métier, le BICE démarre en 2024 une nouvelle étape d’Écoles sans murs (EsM). « Elle a été construite avec nos cinq partenaires locaux afin de répondre avec précision aux besoins des populations en matière d’éducation, explique Alessandra Aula, secrétaire générale du BICE. Elle bénéficie de l’expérience accumulée par chacun lors de la phase 1. Ainsi que des avancées réalisées dans leurs zones d’intervention. Et prend en compte les recommandations des consultants externes chargés d’évaluer EsM1. »
Une évaluation qui a souligné la pertinence de l’approche multidimensionnelle du projet tout comme le travail de proximité réalisé pour insuffler un changement des comportements qui soit favorable à l’accès effectif des enfants à l’éducation. Et qui a recommandé de systématiser la collaboration avec les institutions publiques pour pérenniser l’initiative.
Des apprentissages adaptés
Concrètement, quelles seront les principales actions menées pendant cette nouvelle phase ? Opérations Enfants du Cambodge (OEC) continuera de gérer trois espaces petite enfance (2-6 ans) et 6 classes d’éducation non-formelle (primaire) dans des villages ruraux et reculés du sud-ouest du Cambodge. À l’est du Paraguay, auprès de communautés défavorisées, Callescuela développera ses centres d’éducation pour la petite enfance qui passeront de 3 à 5. Et renforcera l’aide aux devoirs proposée aux plus grands. Le soutien scolaire pour les enfants de la banlieue de Guatemala City sera également au coeur des actions de la Fondation Pedro Poveda (FPP) de même que le renforcement des compétences des écoles publiques en matière de protection des élèves. En République démocratique du Congo, Ghovodi à Goma et Peder à Bukavu se concentreront, eux, sur la formation de jeunes, à différents métiers manuels. Et les accompagneront lors du lancement de leur activité professionnelle.
Des actions sociales et culturelles
Devant les résultats prometteurs obtenus par les services de bibliothèque, ludothèque et salle informatique de la FPP, ce volet sera développé par tous les partenaires. Des bibliothèques mobiles arpenteront plusieurs territoires oubliés au Paraguay, Cambodge et Guatemala. En RDC, deux espaces biblio-ludothèque seront développés. Au total, 3 500 enfants bénéficieront des activités proposées dans ces espaces.
À cela s’ajouteront plusieurs actions sociales adaptées à chaque réalité :
- Un appui nutritionnel quotidien au Guatemala et au Paraguay.
- Un soutien psychologique en RDC. Car les jeunes bénéficiaires sont souvent des enfants sortis de la rue ou de conflits armés.
- La fourniture de vélos au Cambodge. Et ce, afin que les élèves du secondaire puissent se rendre dans l’école publique la plus proche.
En outre, dans tous les pays, le projet s’attachera à renforcer la cohésion familiale. Les partenaires formeront à la parentalité responsable et aux droits de l’enfant plus de 1 200 parents.
Transférer les compétences
Enfin, l’un des domaines essentiels de cette phase 2 sera le plaidoyer auprès des communautés, des autorités locales et nationales. Avec la participation des enfants, sensibilisés à leurs droits. « Notre objectif est que toutes ces actions soient intégrées à terme dans les politiques publiques de chaque pays. Ce transfert de compétences, qui permettra d’assurer la pérennisation et l’extension de ces actions, se fera grâce à une collaboration accrue avec les acteurs publics et un plaidoyer renforcé », conclut Alessandra Aula.
MERCI DE DONNER À CES ENFANTS LA CHANCE D’ACCÉDER À L’ÉDUCATION
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