Au Malawi, les enfants et adolescents continuent d’être exposés à de multiples formes de violences. Parmi elles : le mariage des enfants ; la traite des enfants ; les pires formes de travail des enfants ; la négligence ; les abus sexuels commis contre les enfants – avec une alerte toute particulière en raison de l’ampleur constaté – ; le non-enregistrement des naissances.
L’impact de la pandémie sur les enfants, notamment les filles au Malawi
Lors de la fermeture d’écoles, les grossesses précoces et les mariages forcés d’adolescents ont considérablement augmenté. À Phalombe, 1 000 adolescentes sont tombées enceintes, à Mzimba 400, 324 à Nsanje, 64 à Blantyre, 58 à Nchinji et 20 à Kasungu. Malheureusement, ces jeunes filles ne poursuivrontcertainement plus leurs études. En fin de compte, cette situation met en péril les efforts d’égalité des sexes, de renforcement de l’autonomisation des femmes et de leur participation aux processus décisionnels.
Recommandations formulées par le BICE et ANPPCAN* aux autorités du Malawi
-Poursuivre et punir ceux et celles qui ne respectent pas l’âge constitutionnel de 18 ans du consentement au mariage adopté depuis 2017.
-Faciliter le retour à l’école des filles victimes de grossesses précoces.
-Criminaliser les abus sexuels sur les enfants avec des sanctions dissuasives.
-Rejoindre le Partenariat mondial pour mettre fin à la violence contre les enfants ; pour traduire les obligations, engagements et promesses régionaux et internationaux en actions concrètes.
-Intégrer la protection des enfants contre la violence domestique et la maltraitance dans les écoles et dans la communauté dans son programme de redressement après la Covid-19.
De très nombreuses recommandations de l’EPU appellent le Malawi à lutter efficacement contre la violence à l’égard des enfants comme l’a fait le BICE et ANPPCAN.
*African Network for Prevention and Protection of Child Abuse and Neglect