Le BICE, ATD Quart Monde et quatre autres ONG plaident pour une adoption rapide des principes directeurs sur l’extrême pauvreté.
Dans le cadre du Dialogue interactif organisé par le Conseil des droits de l’homme avec la Haute Commissaire Mme Pillay, le BICE est intervenu conjointement avec cinq autres ONG sur la question des droits de l’homme en situation d’extrême pauvreté.
Voilà maintenant plus de dix ans que les Nations Unies travaillent à l’élaboration de principes directeurs permettant de placer les droits de l’homme au cœur de la lutte contre l’extrême pauvreté. Un pas essentiel a été franchi en août 2006 lorsque des experts des Nations Unies se sont mis d’accord sur un projet de principes directeurs : Droits de l’homme et extrême pauvreté : les droits des pauvres (Resolution 2006/9). Le texte final sera présenté par la Rapporteuse spéciale sur l’extrême pauvreté, Mme Sepúlveda, à la session de septembre 2012 du Conseil.
L’extrême pauvreté n’est pas un phénomène marginal, il concerne l’ensemble des pays de la planète et les normes internationales existantes doivent être déclinées en recommandations opérationnelles pour les États et les différents acteurs concernés.
Les nombreuses consultations ont permis d’associer à l’élaboration de ce texte final des personnes vivant dans la pauvreté et l’extrême pauvreté. De ce fait, il possède une vraie légitimité et constituera un instrument puissant pour rappeler aux États, à la communauté internationale et à l’ensemble des acteurs, leurs obligations en ce qui concerne la lutte contre l’extrême pauvreté et l’exclusion sociale à un moment où la crise économique prend une ampleur chaque jour plus importante.
Pour le BICE, ATD Quart Monde et les autres ONG signataires, le constat est alarmant et nécessite une mobilisation car des millions de personnes à travers le monde sont condamnées à la misère et à l’exclusion.
Le déni et les violations de leurs droits, dont elles sont victimes chaque jour, nous rappellent qu’à l’instar de l’être humain, les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils constituent le socle du respect de la dignité y compris des plus pauvres et qu’ils doivent impérativement être défendus et universalisés.
