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Enfants des travailleuses de la soie

 

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Dans certaines régions d’Inde, les mauvaises conditions de travail des femmes les amènent à exposer leurs enfants à de graves risques.

Ainsi, à Sidlaghatta, notre partenaire AINA Trust témoigne d’accidents fréquents, tels que blessures et brûlures graves, d’enfants en bas âge passant leurs journées auprès de leurs mères employées dans les industries de la soie.

Les habitants de Sidlaghatta, dans le district de Chilckballapur, en Inde, vivent principalement du tissage de la soie. Les propriétaires d’ateliers d’extraction et de filature de la soie y emploient en grande majorité des mères de famille en situation de grande pauvreté. Les employeurs n’étant sujets à aucun contrôle de respect des minimums salariaux, des règles de sécurité ou d’hygiène, ces mères se voient imposer des conditions de travail dangereuses au quotidien, pour elles-mêmes mais aussi pour leurs jeunes enfants, qu’elles gardent auprès d’elles toute la journée, faute d’autre système de garde. Pour assurer leur sécurité physique, certaines mères vont même jusqu’à attacher leurs enfants.

Les travailleuses de la soie côtoient notamment en permanence des récipients d’eau bouillante, dans lesquels elles procèdent à l’étouffage et l’extraction des cocons. Une opération minutieuse qui s’effectue manuellement sans précaution particulière, entrainant souvent des brûlures et blessures importantes.

En outre, la promiscuité des lieux et le manque de structure adaptée aux besoins des enfants en font un lieu propice aux accidents. Comme le relate l’association AINA Trust, partenaire du BICE en Inde, les blessures ouvertes d’un nourrisson ou  des brûlures graves d’un nouveau-né liées à la chaleur de l’atelier sont malheureusement fréquentes dans les ateliers.

Les mères n’ont ni le temps, ni les moyens de surveiller ou de changer leurs enfants. En l’absence de ces soins basiques, de nombreuses infections urinaires, problèmes de constipation chez les enfants en bas-âge et infections cutanées sont signalés. Par ailleurs, la malnutrition des femmes et enfants reste un fléau grave dans ces ateliers.

L’environnement de ces ateliers de travail ne permet donc en aucun cas un développement sain des enfants. Le BICE tient à alerter sur cette situation inacceptable et méconnue et cherche actuellement à mettre en place un projet visant à mieux protéger la vie et les droits de ces enfants.

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