De nouvelles lois pour la protection des enfants au Paraguay
En 2016, trois lois ont été adoptées par le gouvernement en faveur de la protection des enfants au Paraguay, pour lutter contre diverses formes de violence :
- la loi portant sur la protection intégrale des femmes, des filles et des adolescents contre toute forme de violence (loi n° 5.777/2016 du 27/12/2016) ;
- la loi relative à la « promotion de la bientraitance, la protection des enfants et adolescents contre les châtiments corporels et toutes autres formes de violences comme de discipline. » Cette loi promeut la bientraitance, le respect de l’intégrité physique, psychique et émotionnelle de l’enfant (loi n° 5659/2016 du 2/09/2016);
- la création de la Commission Nationale pour l’Etude et la Réforme des lois en matière d’Enfance et d’Adolescence. Elle aura pour charge d’élaborer des propositions de modification des lois qui réglementent les droits des enfants et des adolescents (loi n° 5576/2016 du 31/03/2016).
Des efforts restent à fournir pour leur mise en œuvre
Reste le problème, essentiel, de l’affectation des ressources humaines, financières et logistiques à l’application effective de ces lois. Lors de son intervention orale, le BICE a souligné que les parlementaires devraient jouer un rôle non seulement dans l’adoption des lois, mais également dans l’approbation des fonds dédiés à leur mise en œuvre et dans le contrôle de l’utilisation de ces fonds.
Sur la base des activités de BECA et de Callescuela sur le terrain, le BICE a recommandé au Paraguay :
- de doter le Système National de Protection de l’Enfance (SNNA) des ressources nécessaires à la réalisation de ses missions d’assistance et de protection des enfants au Paraguay;
- de renforcer la coordination entre le SNNA et les Conseils municipaux pour les droits des enfants et des adolescents (Consejerías Municipales por los Derechos del Niño, Niña y Adolescente). La lutte contre la violence à l’égard des enfants pourrait ainsi être intégrée dans les plans de développement municipaux ;
- d’assurer une coordination nationale unique pour l’ensemble des politiques et stratégies relatives à la protection des droits de l’enfant et de l’adolescent.