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Bénin éducation aide à la scolarisation des enfants en situation de pauvreté
© ESAM
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Bénin. Aider les enfants à accéder à l’école

Le BICE continue son soutien à ESAM, son partenaire béninois, qui œuvre à favoriser l’accès à l’éducation des enfants issus de familles en situation d’extrême pauvreté dans une zone rurale du sud-ouest du Bénin. Des familles affectées par l’augmentation des prix de produits de première nécessité, conséquence de la guerre en Ukraine.

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« Au Bénin, les effets de la pandémie de covid-19 se font toujours sentir. Les restrictions sanitaires, les pertes de revenus ont perturbé les habitudes des populations vulnérables dans leur vie quotidienne. Cela a fragilisé les parents dans l’accomplissement de certaines responsabilisés. Notamment l’inscription et le maintien de leurs enfants dans le système scolaire, explique notre partenaire local, ESAM. Aujourd’hui, les familles souffrent de surcroît de la crise alimentaire causée par la guerre en Ukraine. Certains produits de première nécessité manquent ou leur prix ont augmenté. C’est le cas du blé, produit de base au Bénin. Il faut savoir que le Bénin importe quasiment tout son blé de Russie. »

L’augmentation des prix, une catastrophe pour les familles déjà vulnérables

Une situation qui pourrait encore s’aggraver selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui craint une nouvelle augmentation de 20% à l’échelle mondiale des prix des denrées dans les prochains mois. « Une catastrophe pour les populations en situation de vulnérabilité. Dans la communauté rurale où nous intervenons, les familles sont de plus en plus touchées par l’extrême pauvreté. Elles ont de surcroît un accès très limité aux services sociaux de base. Nous sommes inquiets pour les enfants car nous savons que plus la pauvreté augmente, plus le travail des enfants augmente et plus la scolarisation diminue », précise ESAM, qui gère l’école de la Maison de l’enfance à Akotomey dans la région de Bopa au sud-ouest du Bénin.

Les bénéficiaires

Bénéficiaires directs

  • 100 enfants dont 50 enfants (21 filles et 29 garçons) de la phase 2021-2022 du projet et 50 enfants (25 filles et 25 garçons) âgés de 5 à 14 ans nouvellement aidés.
  • 100 parents via des actions de sensibilisation à l’école dont 50 parents accompagnés dans leur activité génératrice de revenus (25 formés cette année, 25 formés l’année dernière et toujours suivis).

Bénéficiaires indirects

  • 90 000 auditeurs de la radio

Ainsi le projet d’ESAM, soutenu par le BICE, s’attache à favoriser l’accès à l’éducation d’enfants issus de familles rurales particulièrement démunies. Pour ce faire, plusieurs actions sont prévues d’août 2022 à juin 2023, dans la continuité des actions mises en place dans le projet précédent (2021-2022). En partenariat notamment avec la Mairie de Bopa, la Mairie de Lobogo, l’Association de parents d’élèves et 2 chefs traditionnels.

Favoriser l’inscription et le maintien des enfants dans l’école de la Maison de l’enfance

Séances de sensibilisation sur le droit à l’éducation

Tout au long de l’année, des séances de sensibilisation sur le droit à l’éducation, les risques de décrochage scolaire, mais aussi la nutrition seront menées dans les villages de provenance des enfants accueillis à la Maison de l’enfance. Des messages similaires seront parallèlement diffusés sur deux radios du département du Mono.

100 enfants soutenus pour leur scolarisation

Le projet prévoit en premier lieu le financement des salaires de deux enseignants et un directeur afin que l’école puisse fonctionner et accueillir 100 enfants issus du village et des alentours.

Parmi ces 100 enfants, 50 enfants issus de familles en situation de grande vulnérabilité bénéficient d’une aide supplémentaire. Des kits vestimentaires (uniformes, chaussures et autres vêtements) leur sont distribués ainsi que des fournitures scolaires. Ils reçoivent également un appui alimentaire pendant les quatre premiers mois du projet, le temps que le soutien apporté à leurs parents concernant le développement d’un activité génératrice de revenus porte ses fruits.

Former des parents d’élèves à une meilleure gestion de leur activité génératrice de revenus

Formation et suivi

Aider les parents en situation d’extrême pauvreté a augmenté les ressources de leur foyer est primordial. Cela permet d’améliorer les conditions de vie des enfants et d’assurer leur maintien à l’école. L’augmentation de ces ressources peut notamment passer par la formation en gestion financière de leur activité génératrice de revenus. Ainsi, le projet prévoit de former 25 parents. Après une formation de deux jours, un suivi est mené par le personnel d’ESAM. De plus, les meilleures pratiques observées chez les précédents bénéficiaires de cette formation sont partagées avec les nouveaux participants. Notons que les précédents bénéficiaires (25 pendant l’année scolaire 2021-2022) continuent eux-aussi à être accompagnés et conseillés par ESAM.

Achat et mise en place d’équipements pour les activités génératrices de revenus

Le projet prévoit de fournir aux parents les équipement nécessaires au lancement ou développement de leur activité génératrice de revenus. Cela permet aux ménages de conserver leurs maigres ressources pour subvenir aux besoins des enfants. Tout en ayant la possibilité d’évoluer. «Les achats résulteront des demandes des familles elles-mêmes. Et ce, après l’étude de la pertinence de ces demandes par Esam, les élus locaux, les représentants de la communauté, etc. Notre objectif est de fournir une aide qui serve sur le long terme. Et à partir des revenus issus de leurs activités, les familles s’engagent à accompagner la scolarisation de leurs enfants en leur fournissant par exemple un petit déjeuner essentiel pour leur santé et leur concentration en classe.  », précise ESAM.

Sensibilisation à la parentalité positive

Les 50 parents qui bénéficient d’un accompagnement pour leur activité génératrice de revenus sont de surcroît sensibilisés à la parentalité responsable basée sur la communication, la non-violence, l’affection, la reconnaissance de l’enfant comme individu, l’automisation progressive de l’enfant.

Mener des actions de plaidoyer local et national pour renforcer l’accès à l’éducation

ESAM s’emploie à mobiliser, autour de la question de l’accès à éducation et à travers des rencontres individuelles, des élus locaux, des responsables administratifs, des chefs traditionnels. L’objectif est que ces divers acteurs participent à la mise en œuvre d’un programme d’aide à la scolarisation, à l’alphabétisation et à la formation professionnelle. « Cela impliquerait nécessairement la création d’écoles publiques dans les zones rurales ou le soutien des autorités aux écoles non-formelles existantes. Cela, dans le respect de la loi béninoise qui prévoit l’accès à une école primaire gratuite pour tous. »

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