Le 25 novembre a eu lieu aux Nations Unies, à Genève, un colloque sur la situation de la liberté religieuse dans le monde. Il était co-organisé par Caritas Internationalis et l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) en collaboration avec le Centre catholique d’Etudes de Genève et le Forum Genève des ONG d’inspiration catholique. Le BICE fait partie de l’équipe de coordination de ce Forum.
La liberté religieuse n’est pas respectée dans 38 pays
Parmi les 196 pays étudiés dans le Rapport 2016 sur la liberté religieuse dans le monde de l’AED, 38 ne bénéficient pas du droit à la liberté de religion ou de conscience. Ce droit implique la liberté de se réunir, de prêcher, de se convertir.
Dans 23 pays, on constate un niveau significatif de « persécution ». Dans les 15 restants, un niveau significatif de « discrimination ». Au total, 5 milliards de personnes sont concernés. Depuis le précédent rapport de 2014, la situation de la liberté religieuse a empiré dans 14 pays, est restée stable dans 21 pays et s’est améliorée dans seulement 3 pays (l’Egypte, le Qatar et le Bhoutan).
Ces situations de persécution ou de discrimination risquent d’éliminer toute diversité religieuse dans certaines parties du monde.
La promotion de la paix au cœur des interventions
Gagner la paix dans les régions ayant subi des violences est un défi majeur. Le témoignage du cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en République centrafricaine est porteur d’espoir.
Monseigneur Nzapalainga constate en effet un retour à la cohésion sociale après les années de crise vécues par son pays. Les communautés commencent à se reparler. Monseigneur Nzapalainga est l’un des co-fondateurs de la Plateforme Interconfessionnelle pour la Paix. Cette plateforme mène notamment des actions de médiation, de formation pour promouvoir la paix.
Elle favorise des initiatives de dialogue interreligieux et de travail en commun pour consolider la paix. Ainsi, ce projet de radio auquel collaborent des catholiques et des musulmans.
D’autres intervenants se sont ensuite succédé. Tous ont insisté sur la nécessité d’aller à la rencontre de l’autre, sur l’importance du dialogue pour favoriser la paix.
Monseigneur Robert Vitillo, Secrétaire général de la Commission Internationale Catholique pour les Migrations et Assistant ecclésiastique du BICE a également pris la parole. Il a, pour sa part, insisté sur les besoins spirituels des réfugiés, comme pour toute personne. Cette intervention rejoint la charte du BICE qui demande le respect de la dimension spirituelle présente en chaque enfant.