Dans un contexte marqué par des crises humanitaires et une insécurité grandissante, des actions primordiales ont été mises en place au Burkina Faso entre janvier 2023 et juin 2024. Notamment dans les espaces Amis des enfants, tant fixes que mobiles, à Bourzanga, Soumousso et Karangasso. Ces lieux ont permis d’offrir à de nombreux jeunes vulnérables un environnement sécurisé et propice à leur développement.
1 208 enfants accompagnés dans trois localités
Pendant le projet, 753 enfants ont bénéficié de l’espace Amis des enfants de Bourzanga. 153 d’entre eux étaient inscrits pour un accueil quotidien, 600 ont participé occasionnellement à des activités récréatives. Encadrés par des travailleurs sociaux et des volontaires. « Face à la forte demande et étant dans l’incapacité d’accueillir tous les enfants chaque jour, nous nous sommes organisés pour mener des activités ponctuelles ouvertes aux jeunes non-inscrits. Il nous semblait important d’offrir quelques moments de détente et de jeux au plus grand nombre. Un peu de répit alors que règne partout un climat de peur causé par les attaques djihadistes et que les écoles ont fermé en raison de l’insécurité », explique la CEPMR qui a développé les actions sur le terrain avec le soutien de la CICM et du BICE.
L’espace Amis des enfants ouvert en janvier 2023 à Soumousso a accueilli quotidiennement 100 enfants. Et l’unité mobile développée à Karangasso a permis d’accompagner 355 enfants à Karangasso-Vigué et dans les villages alentours de Kien et Dan, grâce au soutien de 10 volontaires. Cette unité mobile a su adapter ses initiatives aux besoins des enfants vivant dans les zones rurales, souvent isolées des infrastructures éducatives. Notons également que de nombreux bénéficiaires sont issus de familles déplacées, obligées de fuir ces dernières années les violences terroristes.
Les actions menées dans les espaces amis des enfants
Les espaces Amis des enfants ont proposé plusieurs activités éducatives, récréatives et sanitaires pour répondre aux besoins des enfants. Parmi elles :
Activités éducatives : Les enfants ont bénéficié de séances d’alphabétisation, de calcul et d’apprentissage de la lecture. À Bourzanga, où les enfants sont privés d’école depuis de longs mois, un programme de soutien scolaire a été mis en place avec un focus sur des ateliers ludiques et pédagogiques tels que l’éveil mathématique, les activités motrices, le dessin et la musique.
Activités récréatives et sociales : Les enfants ont participé à des jeux, des chants, des danses et des activités sportives. Ces moments de socialisation ont non seulement favorisé leur croissance psychosociale, mais aussi renforcé leur résilience face aux défis posés par l’insécurité, la migration forcée et la déscolarisation.
Hygiène et santé : Des campagnes d’informations autour de l’hygiène et de la vaccination ont été menées dans les différents espaces. Les enfants ont ainsi appris des gestes de base en matière d’hygiène et ont bénéficié d’une éducation sanitaire essentielle.
Soutien nutritionnel : Dans les centres fixes, des repas ont été proposés chaque jour aux enfants. Cet apport alimentaire a joué un rôle essentiel en raison des différentes vagues de famine qui ont ravagé la région. Il a été complété en périodes de crise par des distributions de produits de base aux familles les plus démunies. (Plus d’infos dans cet article)
Des actions de sensibilisation sur les droits de l’enfant
Plus de 9 600 parents et membres des communautés ont participé à des séances d’information sur la protection des enfants en situation d’urgence, la prévention de l’exploitation et des abus sexuels, l’importance de l’éducation, la nécessité de favoriser la cohésion sociale et la solidarité. Ces rencontres, qui ont aussi permis d’échanger sur la situation vécue et l’insécurité, ont été bien accueillies par les populations.
L’engagement remarquable des volontaires et des éducateurs
En dépit des conditions d’intervention extrêmement difficiles, le projet a permis à plus de 1 200 enfants de bénéficier d’une éducation non formelle, d’activités récréatives, d’un soutien nutritionnel et de soins de santé de base. Le travail des volontaires et des éducateurs, qui se sont engagés malgré les défis posés par la situation sécuritaire, a été déterminant pour assurer le bien-être de ces enfants.
Nos partenaires travaillent actuellement à l’ouverture d’un nouvel espace à Yéguéresso.
*CEPMR : Commission épiscopale pour la pastorale des migrants et des réfugiés
CICM : Commission internationale catholique pour les migrations