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enfants en classe au Cambodge
© BICE

Cambodge. quand l’école devient accessible

Avec votre soutien et celui de l’Agence française de développement, le projet Écoles sans Murs 2 (EsM2), déployé entre 2024 et 2027, ouvre les portes de l’éducation à des enfants vivant dans des villages isolés du Cambodge. Et leur donne les moyens de réaliser leurs rêves.

L’équipe de rédacteurs. Publié le
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« La classe d’éducation non formelle créée par Opération Enfants du Cambodge (OEC) à Chamsey, notre village, est une chance pour nous. Sans elle, une grande par­tie de nos enfants n’aurait tout sim­plement pas la possibilité d’étudier », souligne Nalin Saing du Comité com­munal pour les femmes et les enfants de Kompong Siela dans la province de Preah Sihanouk1. Dans cette région reculée du sud-ouest du Cambodge, les villages dispersés au coeur de la forêt, habités par des familles aux faibles revenus, sont privés d’un accès proche aux services publics essentiels. Notamment en matière d’éducation. « De chez nous, il faut parcourir 15 kilo­mètres sur une piste en terre, presque impraticable quand il pleut, pour atteindre la première école publique. C’est impossible pour la plupart des familles d’y emmener les petits tous les jours », explique une maman.

Des espaces éducatifs qui changent des vies

La création, puis la gestion depuis 17 ans de neuf espaces éducatifs infor­mels – trois pour la petite enfance, six destinés à l’enseignement primaire – par OEC et le BICE a donc transformé la vie de milliers d’enfants. Sreyrin Rith est l’une d’entre eux. Après deux ans passés dans une structure dédiée aux petits, elle suit depuis un an les cours d’une classe d’éducation non formelle. « J’y apprends à compter, écrire…, précise la fillette de 8 ans. J’adore les mathématiques, mais aussi peindre et lire. Et puis, j’aime être avec mes amis, les aider s’ils en ont besoin. Mon rêve, c’est de devenir infirmière. » À ses côtés, souriante, sa maman, Nary Rith, précise : « Grâce à ces cours dans notre village, son rêve est possible. Sreyrin pourra passer l’examen d’en­trée à l’école publique lorsqu’elle aura 10 ans. À cet âge, elle sera en mesure de s’y rendre à vélo. Elle ira avec des amis. Pour une question de sécurité, nous préférons qu’ils soient en groupe. »

Le vélo, un outil d’inclusion scolaire et sociale

La fourniture de vélos aux familles les plus démunies est l’une des actions renforcées dans le projet EsM2. Seul moyen pour des enfants de faire le parcours maison – école quotidienne­ment, il joue un rôle essentiel dans la poursuite de la scolarité dans le public. « C’est comme un pont pour nous, expliquent Nalin Saing et Nary Rith. Avec, peut-être, tout comme les espaces éducatifs d’OEC, un impact encore plus important pour les filles qui peuvent ainsi dépasser certaines normes sociales. » L’accueil équitable des filles et des garçons dans les struc­tures, ainsi que les actions de sensi­bilisation menées auprès des élèves et de leurs parents sur les droits de l’enfant et la discipline positive et non violente, participent en effet à lutter contre les inégalités persistantes et à faire évoluer les mentalités.

Des actions de plaidoyer

Enfin, un volet essentiel de cette deu­xième phase d’EsM consiste en un tra­vail de plaidoyer auprès des autorités locales, régionales et nationales afin de les inciter à reconnaître, soutenir et intégrer les espaces éducatifs non for­mels dans les politiques publiques dans une perspective de pérennisation.

VOTRE GÉNÉROSITÉ DONNE À CES ENFANTS LES MOYENS DE RÉALISER LEURS RÊVES.


1. Dans la province de Preah Sihanouk, le taux de scolarisation est de 61 %, alors qu’il atteint 87 % au niveau national.

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