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Côte d’Ivoire : le BICE et son organisation membre ivoirienne dénoncent les abus sexuels des enfants

28ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mars 2015 Durant la session du Conseil des droits de l’homme, le BICE et son organisation membre, DDE-CI (Dignité et Droits de l’Enfant pour la Côte d’Ivoire), ont dénoncé les abus sexuels sur les enfants en Côte d’Ivoire malgré l’adoption d’une politique publique de lutte contre ce fléau.  

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A l’occasion du Dialogue Interactif avec l’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, le BICE et DDE-CI ont salué l’adoption de la « Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre » qui insiste sur les manifestations de violence à l’égard des enfants, notamment les abus sexuels dans le cercle familial, au niveau de la communauté, des éducateurs, des enseignants, des employeurs, des religieux, et des forces de l’ordre.

Par ailleurs, la politique nationale de protection de l’enfant est complétée par un plan stratégique 2014-2018 qui s’articule autour des axes de la prévention, de l’assistance aux victimes et de la lutte contre l’impunité.

Le BICE et le DDE-CI ont souligné que pour aboutir à une baisse des cas de violence, d’abus et d’exploitation des enfants, l’Etat devait mettre en œuvre des actions concrètes telles que :

  • Augmenter le taux d’enregistrement des naissances et favoriser les enregistrements tardifs de manière gratuite ou à moindre coût
  • Vulgariser les textes juridiques pertinents et sensibiliser les populations aux sanctions encourues par les auteurs de violence et abus sexuels sur les enfants
  • Doter d’une politique de protection de l’enfant les institutions publiques et privées d’accueil, de formation et d’accompagnement des enfants
  • Organiser des formations à destination des personnes chargées de la prise en charge des enfants victimes de violence et d’abus sexuel et intégrer dans les programmes des écoles de police, des assistants sociaux et des magistrats des modules de formation portant sur les droits de l’enfant, notamment l’interdiction de l’abus sexuel, l’impact sur les enfants, les sanctions encourues et le signalement des victimes
  • Renforcer la coordination entre les différentes institutions judiciaires et sociales, les forces de l’ordre et les organisations de la société civile afin de mieux assurer la prise en charge des enfants à risque et victimes d’abus sexuels
  • Favoriser l’accès à la justice pour les victimes, notamment à travers des mécanismes adaptés pour le recueil de la parole de l’enfant victime, l’assistance juridique, la facilitation des dépôts de plaintes ou la prise en charge des certificats médicaux des victimes – favoriser la réinsertion socio-professionnelle des victimes
  • Adopter un Code de l’enfant regroupant l’ensemble des normes relatives aux droits de l’enfant.

Le BICE et DDE-CI ont par ailleurs demandé à l’Expert indépendant de fournir des informations actualisées sur les enlèvements d’enfants et sur la situation ses enfants dits « microbes » à Abidjan. (Source : Rapport de l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, 2014, A/HRC/26/52, para. 39)

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