Dès 1973, le BICE mène un plaidoyer auprès des Nations Unies pour que ces dernières convoquent une Année internationale de l’Enfant. Cette demande est finalement entendue et les initiatives se succèdent pour organiser ce grand événement en 1979.
Premiers projets terrain en faveur des enfants des rues
C’est lors de ces préparatifs que l’histoire du BICE prend un nouveau chemin, pour se tourner vers le soutien direct aux projets de terrain.
A cette époque, la réalité des enfants des rues est déjà bien connue des organisations qui œuvrent sur le terrain. En revanche, elle n’attire l’attention ni des médias, ni des autorités. C’est l’Année internationale de l’enfance qui se charge de faire remonter ce thème à la conscience de l’opinion publique. Une première grande conférence internationale est ainsi organisée sur le sujet en 1979 à Bombay.
En 1982, le BICE lance un programme qui réunit plusieurs ONG autour de la protection et de l’accompagnement des enfants des rues : Child-to-child, Covenant House, le Conseil Œcuménique des Eglises, Christian Children’s Fund, … Ce programme regroupe des projets particulièrement porteurs et innovants. Aux Philippines, par exemple, le projet de soutien des enfants en rupture scolaire est couplé avec un travail auprès des parents et de la communauté pour renouer les liens. Aux Etats-Unis, la Maison de l’alliance accueille dans des centres dans 5 métropoles plus de 25 000 jeunes par an. En parallèle, le BICE organise un séminaire international sur ce thème à Marseille, où experts et acteurs terrain du monde entier se retrouvent pour échanger réflexions et bonnes pratiques.
Un autre pas important dans l’histoire du BICE
Après l’Année internationale de l’enfance, créée à l’initiative du BICE, c’est tout naturellement que les Nations Unies font appel à l’organisation en 1983 pour la rédaction de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE). Un moment essentiel qui va faire date dans l’histoire du BICE.
Le BICE est ainsi l’une des deux organisations chargées de piloter les différentes contributions à l’élaboration de ce texte fondateur. Il y imprime sa marque : la reconnaissance d’une vision globale de l’enfant, c’est-à-dire également sa dimension spirituelle et morale. Il y impose également trois thèmes qui lui sont chers : la protection contre toute forme d’exploitation, la participation des enfants et la promotion d’une justice juvénile réparatrice, qui respecte l’enfant et favorise sa réinsertion.
Le texte de la CDE sera adopté six ans plus tard par l’Assemblée générale des Nations Unies. Avec 196 Etats, il constitue à ce jour le traité de droits de l’homme ratifié par le plus grand nombre de pays. Une adhésion donc quasi universelle qui est motif de grande fierté pour le BICE !