Six organisations* du Bénin, de Côte d’Ivoire, du Mali, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Togo ont pris part à cette formation Résilience pour les enfants en conflit avec la loi (ECL). Soit une vingtaine de participants. La plupart d’entre eux sont spécialisés dans l’accompagnement des ECL. Toutefois, quelques membres de DDE-CI, qui ne travaillent pas dans le secteur de la justice juvénile, se sont joints au groupe. Curieux d’approfondir leurs connaissances sur la résilience.
Proposer un accompagnement adapté à chaque enfant
Menée par la psychologue Alda Segla, consultante du BICE, cette rencontre a permis aux participants de travailler sur le concept de délinquance. Et de se pencher sur le regard que la société a et qu’eux-mêmes ont des ECL. Chasser les idées préconçues et les stéréotypes sur les ECL est en effet nécessaire pour proposer un accompagnement adapté à chaque enfant.
Le groupe a ensuite étudié les facteurs de risque et les facteurs de protection propres à chaque enfant. La formatrice a insisté sur l’importance d’identifier ces facteurs. Pour fournir aux enfants des réponses adaptées à leurs besoins et pour les aider à prendre conscience de leurs capacités. Une étape nécessaire pour qu’ils puissent se reconstruire, s’orienter vers un développement positif.
Des ateliers résilience mis en place auprès d’une soixantaine d’enfants en conflit avec la loi
La formatrice a ensuite présenté plusieurs ateliers à mettre en place avec les enfants. Quelques exemples : 5 doigts 5 qualités qui permet à l’enfant de découvrir ses qualités à travers le regard des autres ; la malle des désirs pendant lequel l’enfant formule ses souhaits, ses envies ; Yeux bandés pieds liés au cours duquel deux enfants doivent collaborer avec les conseils de leurs camarades pour avancer ; ou encore la ligne du temps, une activité pendant laquelle l’enfant raconte son histoire.
Après avoir testé ces ateliers entre eux, ils ont pu les mettre en application auprès d’une soixantaine d’adolescents du Carrefour Jeunesse de la communauté Abel à Grand Bassam près d’Abidjan. Sous l’œil avisé de la formatrice. Les adultes comme les enfants ont apprécié cette session. Ils ont notamment aimé l’espace de parole et d’expression des émotions créé par les ateliers.
Plusieurs rencontres feront suite à cette première formation Résilience. Elles permettront d’aider les participants dans la mise en application des apprentissages sur le terrain. La prochaine devrait se dérouler d’ici fin 2020 à Lomé au Togo.
*Don Bosco (Bénin), l’A2PEJF-Togo et les partenaires du BICE pour le programme Enfance sans barreaux, DDE-CI (Côte d’ivoire), BNCE-RDC, BNCE-Togo, BNCE-Mali