A cette occasion, Mgr Blaquart, président du conseil pour la solidarité des Evêques de France, revient sur ce fléau qui touche tous les Etats et dont les enfants sont les premières victimes.
Comme le rappelle Mgr Blaquart, la traite reste une réalité mal identifiée que l’on a souvent tendance à considérer comme lointaine ou d’un autre temps.
« On définit comme traite des êtres humains le fait de recruter, héberger ou déplacer une personne d’un endroit à un autre, dans le même pays, ou dans un autre, dans le but de l’exploiter pour en retirer un bénéfice. La victime est le plus souvent trompée, enlevée, vendue, contrainte par des violences physiques, morales et psychiques. Les formes d’exploitation varient : obligation de voler, de mendier, travaux forcés, exploitation sexuelle… ».
Les exploiteurs n’hésitent pas à profiter des contextes de crises (économiques, sociales, conflits armés, catastrophes naturelles…) qui fragilisent les populations. Et les enfants sont, bien sûr, dans ces moments, parmi les plus vulnérables et les plus touchés.
Mgr Blaquart met en exergue la situation des enfants migrants du bidonville démantelé de Calais, et tout particulièrement des 1 700 mineurs privés de la protection de leurs familles, qui sont autant de proies faciles pour des personnes sans scrupules. Il souligne le travail remarquable du Collectif « Ensemble contre la traite des Humains », sur le terrain et auprès des instances législatives.
Le BICE lutte contre la traite des enfants
Au Togo, le BNCE-Togo, partenaire du BICE, mène des opérations de prévention et d’accompagnement contre la traite des enfants, en travaillant notamment avec les Comités Locaux de Protection (CLP).
Leurs actions :
- sensibilisation de masse des communautés pour alerter sur la traite et ses méfaits sur les enfants,
- accueil de jeunes filles victimes de traite, notamment au centre de stabilisation du BNCE-Togo pour une durée de 3 à 6 mois. Les jeunes filles y sont totalement prises en charge : elles bénéficient d’un suivi médical, de séances d’écoute avec une assistante sociale et d’une formation professionnelle (couture, coiffure),
- recherche des familles, visites de suivi de la réinsertion dans les familles et de la réintégration en milieu professionnel ou scolaire, suivant les cas.
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