Enfants travailleurs : 1 enfant sur 10 concerné
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), on recense environ 168 millions d’enfants travailleurs dans le monde. Si les chiffres sont en nette baisse (246 millions d’enfants en 2000), ils n’en restent pas moins terribles. Un enfant sur 10 continue à devoir travailler pour subsister.
Journaliers dans les plantations, petites bonnes, ouvriers dans les mines… bon nombre de ces enfants travailleurs sont exploités et maltraités sur leur lieu de travail, contraints d’effectuer les tâches les plus dangereuses. Autant de situations contraires à la Convention relative aux droits de l’enfant pour qui les enfants doivent être « protégés contre l’exploitation économique et n’être astreints à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre (leur) éducation ou de nuire à leur santé ou leur développement physique, mental, spirituel, moral ou social. »
Il existe néanmoins des cas où le travail de l’enfant est nécessaire à l’équilibre financier dans la famille. L’enfant travailleur, reconnu dans le respect de ses droits, effectue des tâches à hauteur de ses capacités et est justement rémunéré. Il trouve sa place dans la communauté et dans la famille par les revenus complémentaires essentiels que son travail génère. Sans solution alternative, il convient dans ce cas de reconnaître l’enfant dans ses droits d’écolier mais aussi comme travailleur dans sa culture et sa nécessité économique.
Donner accès à l’éducation à tous les enfants travailleurs
Dans le cadre de son programme Education, le BICE s’engage avec ses partenaires pour lutter contre les formes de travail abusives des enfants et favoriser l’accès à une éducation de qualité à tous les enfants travailleurs.
Au Mali, le BICE lutte avec son partenaire, le BNCE-Mali, contre l’abandon scolaire des enfants au profit du mirage économique que représentent, dans la région de Sikasso, les sites d’orpaillage où nombre d’enfants travailleurs sont présents. Des discussions et des campagnes de sensibilisation au sein des communautés sont organisées pour dissuader les parents d’envoyer leurs enfants dans ces lieux où ils se trouvent exposés aux pires formes de travail et de risques (drogue, alcoolisme, exploitation sexuelle…).
Au Paraguay, à Asunción, les enfants travailleurs qui aident leurs parents sur les marchés informels bénéficient d’un soutien scolaire dans les centres d’Education populaire de Callescuela. Après un goûter roboratif, ils sont accompagnés dans leurs devoirs et participent à des activités artistiques, de découverte…afin d’avoir toutes les chances de persévérer à l’école.
Chaque enfant et chaque situation sont uniques mais tous les enfants ont droit à l’éducation. Grâce et avec ses partenaires, le BICE met en œuvre sur le terrain des solutions pérennes et adaptées pour que les enfants travailleurs puissent poursuivre ou reprendre le chemin de l’école.