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Un espoir pour les enfants privés de liberté en Côte d'Ivoire
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Un espoir pour les enfants privés de liberté en Côte d’Ivoire

En octobre dernier, le BICE faisait un état des lieux accablant des conditions de détention des enfants à Abidjan, la capitale ivoirienne. Depuis peu, des changements s’opèrent, laissant présager une amélioration de leur condition de vie et un meilleur respect de leurs droits.

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Les enfants oubliés des prisons ivoiriennes

Il y a quelques mois le BICE s’était publiquement alarmé des conditions de détention des enfants privés de liberté au Centre d’Observation des Mineurs (COM).

Lors d’une visite des locaux, les équipes du BICE et de son partenaire DDE-CI avaient révélé de graves dysfonctionnements, exposant les enfants à de nombreux risques de violences et d’abus.

Nos organisations avaient appelé les autorités à prendre des mesures urgentes afin de respecter les droits fondamentaux des enfants privés de liberté et favoriser leur réinsertion familiale et socio-professionnelle.

Des signes encourageants pour la protection des enfants privés de liberté

En février 2016, un nouveau directeur a été nommé à la tête du COM.

Les équipes du BICE et de DDE-CI se sont récemment rendus au COM et notent avec satisfaction la volonté de la direction d’effectuer des améliorations au sein du centre.

Des changements sont déjà à l’œuvre qui permettent d’améliorer les conditions de vie des enfants privés de liberté.

Durant la visite, nos équipes ont pu constater de meilleures conditions sanitaires. Les dortoirs sont désormais nettoyés afin de les rendre salubres. En outre, les éducateurs, qui jusqu’à récemment n’étaient présents que le matin, restent désormais toute la journée auprès des enfants.

Dans les prochains mois, la direction s’est fixée deux objectifs prioritaires:

  • Le premier est de renforcer la sécurité des enfants détenus, notamment la nuit. Actuellement, les dortoirs ne sont ni éclairés, ni surveillés durant la nuit, provoquant de nombreuses violences, y compris sexuelles.
    Une surveillance par un adulte et l’installation d’éclairage devraient permettre d’accroître la sécurité des enfants et diminuer les violences entre pairs.
  • En second lieu, afin de pallier le problème endémique de malnutrition des enfants (on estime que 70% d’entre eux souffrent de béribéri ), une cuisine devrait être installée dans le quartier des mineurs.

En effet, jusqu’à présent, la cuisine est faite dans le quartier des adultes puis acheminée au COM. Cependant, durant le trajet, une partie des repas est volée, ne laissant bien souvent aux enfants que des bols de riz, souvent souillés. L’installation d’une cuisine au sein du quartier des mineurs permettrait à ces derniers de bénéficier de repas complets et adaptés à leur développement.

Les équipes du BICE et de DDE-CI suivront l’évolution de la situation au COM, au cours des prochains mois, afin de contrôler si les engagements pris sont effectivement mis en œuvre.

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