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INSPIRE 2 Formation du BICE en Côte d'Ivoire
Publié le

Formation INSPIRE 3/4 : Agir sur plusieurs leviers pour éradiquer la violence

Dans le cadre du projet Enfance sans violences (2022-2024), le BICE est son partenaire en Côte d’Ivoire, DDE-CI, ont décidé de renforcer les compétences des acteurs étatiques et non étatiques sur la base des axes stratégiques d’intervention proposés par INSPIRE.

Soutenir

INSPIRE c’est un ensemble de sept interventions stratégiques qui s’articulent autour de :

  1. Mise en œuvre et application des lois (loi, décret, arrêté, ordonnance, circulaire…).
  2. Normes et valeurs (stéréotypes, préjugés, normes sociales.
  3. Sûreté des environnements.
  4. Appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants.
  5. Revenus et renforcement économique.
  6. Services de lutte et d’appui.
  7. Éducation et savoir-faire pratiques.

Dans le cadre de notre intervention en Côe d’Ivoire, après une formation sur la première et la quatrième stratégie, deux autres formations se sont focalisées sur les 5e et 6e stratégies.

Les participants à la formation

Tenue dans les locaux de DDE-CI à Abidjan le 24 novembre 2022, la formation a réuni les participants suivants :

  • Direction de la protection de l’enfance (DPE),
  • Autorité centrale pour l’adoption en Côte d’Ivoire (ACACI),
  • Service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (SPJEJ) Plateau,
  • Programme de protection des enfants et adolescents vulnérables (PPEAV), Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant,
  • Forum des ONG des droits de l’enfant,
  • ACAT-Côte d’Ivoire,
  • Couvent Saint Dominique,
  • Dominicans for justice and peace,
  • La Balle aux prisonniers (LaBAP),
  • Fondation Amigo.

Objectif de cette stratégie : améliorer la stabilité économique des familles

L’objectif de cette stratégie (Revenus et renforcement économique) est d’améliorer la sécurité économique et la stabilité des familles, afin de réduire la maltraitance des enfants et la violence domestique. Le résultat attendu est de contribuer à diminuer les violences physiques à l’encontre des enfants par les parents ou les autres personnes qui en ont la charge, à réduire la violence domestique afin de diminuer l’exposition des enfants en tant que témoins des violences. L’attente est également de réduire les mariages précoces et forcés qui se nourrissent de la pauvreté, et de développer des normes et des comportements sociaux désapprouvant la violence domestique.

En parvenant à ce résultat, on réalise plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) : ODD1 (Cibles 1.3. et 1.4), ODD5 (Cibles 5.2 et 5.3) et ODD10 (Cible 10.2).

Pour y parvenir, il faudrait une approche fondée sur le droit qui cible les familles vulnérables afin d’améliorer l’éducation, la santé et la nutrition des enfants et contribuer à créer un environnement familial protecteur des droits des enfants. Elle passe, notamment par :

  • Des transferts de fonds assortis de conditions aux familles.
  • L’Épargne et les emprunts collectifs combinés à une formation à l’égalité hommes femmes.
  • Des microfinancements combinés à une formation sur les normes de genre et l’équité.

Il est important que toutes ces initiatives soient associées à d’autres projets pour en renforcer l’efficacité. Par exemple, un transfert de fonds couplé avec une surveillance de la scolarité des enfants, avec un suivi régulier et à une évaluation régulière, y compris sur le contrôle du carnet de santé, de vaccination, des bulletins scolaires. En outre, un programme de microfinance devrait être associé à une formation aux droits de l’enfant et de la femme, à la déconstruction des stéréotypes qui perpétuent les inégalités et la violence dans la famille et dans la communauté, ou encore à une bonne gestion d’une petite entreprise.

La combinaison de l’appui financier à d’autres aspects a vocation à produire les effets suivants :

  • Hausse de la scolarisation
    • Hausse du nombre total d’années de scolarisation.
    • Exercice effectif de l’autorité parentale.
    • Faibles taux d’abandon scolaire.
    • Diminution de la consommation d’alcool.
    • Maintien de la scolarisation des filles et des garçons.
    • Réduction des cas de violence conjugale dont des enfants sont témoins, et de ce fait diminution de la probabilité qu’ils deviennent eux-mêmes victimes ou auteurs de violence au cours de leur vie.

Les échanges lors de la formation

Un débat a eu lieu autour du Projet « Filets sociaux productifs » (2015-2020) de l’État de Côte d’Ivoire qui octroie des allocations de 36 000 FCFA par trimestre aux familles, y compris pour la réalisation d’activités génératrices de revenus (AGR). Les participants s’accordent que cette initiative a produit des résultats encourageants mais relèvent que l’impact aurait pu être plus élevé si :

  • Le soutien financier aux familles tenait compte d’autres programmes existant de l’État, par exemple l’enregistrement des naissances et la couverture maladie universelle, pour maximiser davantage le bénéfice au profit de la protection des droits des enfants, de l’accès à des soins de santé et à l’éducation.
  • Les Ministères et autres services en charge communiquaient et se coordonnaient davantage entre eux pour plus de cohérence et de synergie d’actions.
  • Avait été réalisé le suivi régulier des appuis financiers aux bénéficiaires pour s’assurer de la bonne gestion des AGR et mesurer l’impact sur le niveau de réduction de la violence envers les enfants.

La formation a créé un espace d’échanges qui faisait défaut entre différents acteurs sur les défis à relever pour que cesse la violence à l’égard des enfants, la violence domestique à laquelle ils sont exposés ainsi que la violence dans la communauté.

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