Durant trois jours, 40 participants, parmi lesquels des pédiatres, des psychologues, des travailleurs sociaux ainsi que des représentants d’association et d’ONG travaillant sur la protection de l’enfant ont suivi une formation afin de renforcer leurs capacités dans l’identification et le signalement des enfants victimes d’abus.
Les principaux objectifs de cette formation étaient de :
- former les professionnels de la protection de l’enfance à l’identification des signes cliniques de l’abus et sur le signalement de ces cas ;
- les informer sur la nature et les conséquences des abus sexuels sur les enfants ;
- promouvoir une coopération et des échanges interdisciplinaires entre les différents acteurs impliqués dans la protection de l’enfance.
Les participants ont également travaillé sur des cas concrets, affinant ainsi leur connaissance sur les enjeux de l’identification, du signalement mais aussi du processus de l’écoute de l’enfant victime.
Pour animer cette formation, le BICE a invité la thérapeute Martine Nisse, cofondatrice et directrice du Centre des Buttes-Chaumont, centre spécialisé dans l’accompagnement des enfants victimes d’abus sexuels à Paris. Les participants ont pu profiter de son expérience et expertise en matière d’accompagnement des enfants victimes.
« Les participants ont montré un vif intérêt quant aux sujets abordés durant la formation » a souligné Martine Nisse. Elle souligne également que malgré la persistance de certains tabous sociétaux, les acteurs travaillant pour la protection de l’enfance font preuve d’une grande volonté pour acquérir les outils et les connaissances afin de mieux repérer, soutenir et accompagner les enfants victimes et leurs familles.
Réforme du système de protection de l’enfance en Géorgie
Cette formation s’est tenue dans un contexte de réforme judiciaire qui aura notamment un impact sur le système de protection de l’enfance en Géorgie.
Cette réforme, qui prévoit notamment la mise en place de juges, avocats, procureurs et enquêteurs spécialisés pour les enfants, représente une étape importante dans la protection des enfants victimes.
Il est toutefois à déplorer que la réforme ne prévoit rien pour mettre en place des services de prise en charge et d’accompagnement des victimes.
Le BICE et son partenaire suivront de manière attentive la mise en œuvre effective de cette réforme et participeront à la formation des nouveaux professionnels.
Durant ces journées, le BICE a également eu l’opportunité de rencontrer des représentants de l’Ambassade de France en Géorgie, des représentants du Ministère du Travail, de la Santé et des Affaires Sociales et l’UNICEF afin de s’entretenir sur le programme en cours.
