Activités d’éveil et de jeux créatifs
Aina Trust a mis en place en 2003 un système de garde d’enfants pour les moins de 5 ans accessible aux familles en situation de grande pauvreté. Et ce, afin d’éviter aux mamans de les emmener toute la journée avec elles sur leur lieu de travail. Aujourd’hui, 150 enfants sont accueillis chaque jour par des assistantes maternelles formées et encadrées par Aina Trust. Ils peuvent ainsi jouer librement et participer à des activités d’éveil et des jeux créatifs, ce qui favorise leur socialisation et leur développement. Les 30 assistantes maternelles qui accueillent les enfants (5 par assistante) chez elles ou dans le centre d’Aina Trust bénéficient de formations régulières.
Une repas équilibré servi chaque jour pour lutter contre la malnutrition
Les enfants accueillis bénéficient chaque midi d’un repas équilibré. Une action essentielle qui permet de lutter contre la malnutrition et les retards de croissance qu’elle peut entraîner. Dans le cadre du projet, les parents sont également formés sur ces questions de nutrition et de santé. Ils s’engagent à assurer une alimentation suffisante à leurs enfants. Aina Trust sensibilise aussi les parents à la parentalité responsable.
Visites médicales régulières
Les enfants bénéficient d’un suivi régulier par un médecin qui contrôle leur état de santé, suit de près leur croissance et prescrit les éventuels traitements nécessaires. Une chance pour ces enfants dans un pays où les services de santé publics sont parfois insuffisants et dont les parents n’ont pas les moyens de recourir au secteur privé.
Favoriser l’indépendance économique des familles
Depuis la pandémie de covid-19, certaines activités économiques peinent à reprendre dans la région de Bangalore : usines de soie, restaurants, transports, certains commerces… Les travailleurs informels qui en dépendent sont donc moins employés. De plus, les salaires n’ont pas été revalorisés alors que le prix des produits de première nécessité ont augmenté. Les familles qui vivent de ces emplois journaliers se retrouvent ainsi particulièrement vulnérables sur le plan économique. Et les enfants et les femmes en sont souvent les premières victimes.
Dans ce contexte, Aina Trust et le BICE ont décidé courant 2022 de soutenir le développement d’activités génératrices de revenus pour 50 mamans dont les enfants ont été ou sont accueillis dans l’une des crèches communautaires. 100 nouvelles mamans verront leurs projets soutenus entre juillet 2023 et mars 2024. Ces activités sont importantes car elles permettent aux familles de compléter leurs revenus et de retrouver ainsi leur autonomie financière. Autonomie sans laquelle il est difficile pour des parents de subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants, d’œuvrer pour leur bien-être.
Témoignage d’une des mamans bénéficiaires de cette aide économique
Jabeena Taj habite à Chikballapur avec son mari et trois de ses enfants. Elle vit dans une petite maison en tôle dont le loyer mensuel s’élève à 1 500 roupies (16,50 euros). Son mari travaille comme porteur pour un salaire journalier de 175 roupies (1,90 euro) en moyenne. Et rien les jours de congés ou s’il est malade. Ses enfants sont scolarisés dans l’école publique voisine. « Une école gratuite mais dont la qualité de l’enseignement est malheureusement très médiocre, précise Mary Chelladurai, directrice d’Aina Trust. Jabeena et son mari le savent mais ils n’ont pas les moyens de scolariser leurs enfants dans une meilleure école. Avant notre soutien, ils avaient même des difficultés à fournir trois repas corrects à leurs enfants chaque jour. »
Face à cette situation de grande vulnérabilité, Aina Trust et le BICE ont intégré Jabeena à leur projet mi-2022. « Après plusieurs rencontres, nous avons identifié son intérêt pour l’élevage de canards et de volailles. Nous l’avons formée à la gestion d’une micro-entreprise, à l’importance d’épargner et nous l’avons aidé à se lancer dans cette activité en lui accordant un prêt à taux 0 de 10 000 roupies (111 euros) », explique Mary.
Aujourd’hui, la vente des œufs de poules et de canes lui rapporte 750 roupies (8,30 euros) par semaine. Ce qui permet à Jabeena et à son mari d’assurer trois repas par jour à leurs enfants et d’envisager d’autres solutions que l’unique école voisine pour leur éducation. La maman de 46 ans rembourse également petit à petit le prêt accordé, ce qui permettra à Aina Trust de soutenir le projet d’autres parents dans le besoin. « Les enfants bénéficient aussi des visites médicales régulières que nous organisons », ajoute Mary.
