Chaque 11 octobre, la Journée internationale de la fille est consacrée à la reconnaissance des droits des filles et à la promotion de leur pleine participation à la société. Instituée par les Nations unies en 2011, cette journée rappelle que, partout dans le monde, elles sont encore des millions à se heurter à des obstacles simplement parce qu’elles sont nées filles.
Des inégalités persistantes
Mariage précoce
Selon l’Unicef (2024), 640 millions de femmes et de filles ont été mariées avant l’âge de 18 ans, soit une sur cinq. Cette pratique, toujours répandue, prive les filles d’éducation, compromet leur santé et les isole socialement. À ce rythme, 9 millions d’entre elles risquent encore de se marier avant leur majorité d’ici 2030. (Lire l’article Mariage précoce. Des enfances volées).
Éducation
Aujourd’hui, 129 millions de filles restent exclues du système scolaire : 32 millions au primaire, 30 millions au premier cycle du secondaire et 67 millions au second cycle. Les écarts avec les garçons se creusent avec l’âge. Près d’une fille sur quatre entre 15 et 19 ans n’a ni accès à l’école, ni emploi, ni formation, contre un garçon sur dix. Notons également que, selon la Banque mondiale, en période de crises et de conflits, les filles sont 2,5 fois plus susceptibles que les garçons d’être déscolarisées.
Violences
Selon l’Unicef, plus de 370 millions de filles et de femmes ont subi un viol ou une agression sexuelle avant 18 ans. Et 650 millions si l’on inclut les violences non physiques.
Les mutilations génitales féminines touchent quant à elles encore plus de 230 millions de filles et de femmes en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, et au sein de certaines diasporas.
L’égalité entre les filles et les garçons commence dès l’enfance
En 2015, les 193 États membres de l’ONU ont adopté l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui incluent la promotion de l’égalité entre les sexes. Mais les progrès restent fragiles. Pour que l’égalité devienne une réalité l’engagement des États, des institutions et de la société civile reste indispensable.
Le BICE agit concrètement pour promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons à travers plusieurs de ses projets, notamment Écoles sans murs 2 et Enfance sans violences 2. Ces initiatives offrent à chaque enfant les mêmes chances d’apprendre, de s’exprimer et de grandir dans un environnement protecteur et bienveillant. Elles rappellent aussi que l’égalité ne se décrète pas, elle se construit jour après jour.
Alessandra Aula, Secrétaire générale du BICE
Célébrer la Journée internationale de la fille, c’est écouter la voix des filles, reconnaitre leurs aspirations et leur donner les moyens d’agir. C’est aussi affirmer que l’égalité se construit dès l’enfance, dans la famille, à l’école et au sein de la communauté.
Thème 2025 : « La fille que je suis, le changement que je porte : les filles en première ligne des crises »
Cette année, la Journée internationale de la fille met en lumière le courage et la force des filles qui vivent dans des contextes de crise : guerres, catastrophes naturelles, déplacements ou pauvreté extrême. Souvent parmi les plus touchées, elles sont pourtant des actrices essentielles de la solidarité et de la reconstruction.
Le thème 2025 invite à reconnaître leur rôle de leaders du changement, à valoriser leurs initiatives et à leur donner toute leur place dans les décisions qui façonnent leur avenir.