La position du BICE sur le travail des enfants
La problématique du travail des enfants est plus complexe qu’il n’y paraît. Le BICE fait ainsi une distinction entre le travail forcé des enfants et les enfants travailleurs.
Le BICE condamne toute forme d’exploitation par le travail des enfants et lutte fermement contre les pires formes de travail des enfants. Elles doivent être éradiquées et leurs instigateurs poursuivis.
En revanche, le BICE œuvre pour la reconnaissance des droits des enfants travailleurs lorsque pour des raisons sociales, économiques et culturelles le travail des enfants est incontournable mais adapté à leur âge et à leurs droits fondamentaux et qu’il est rémunéré à sa juste valeur.
En effet, les cultures et la réalité socio-économique de certains pays nous imposent d’agir avec discernement sur la question des enfants travailleurs. Il ne s’agit en aucun cas de défendre le travail des enfants mais les droits des enfants qui travaillent. Leur travail ne doit jamais s’effectuer au détriment de leurs droits fondamentaux et en particulier de leurs droits à l’éducation et des droits à la santé, dont la mise en œuvre constitue une priorité absolue.
Deux illustrations de l’engagement sur le terrain du BICE et de ses partenaires sur ce sujet
Stop au travail forcé des enfants portefaix au Togo
Au Togo, de nombreux enfants, notamment des filles, sont exploités sur les marchés en tant que portefaix. On estime qu’ils seraient plus de 3 000 à travers le pays, dont 1 500 auraient moins de 15 ans. (Source : enquête réalisée à Lomé par le BICE lors du programme national de «lutte contre l’exploitation des enfants dans le travail de portefaix» 2012-2014)
Ces enfants travaillent plus de 10 heures par jour pour une rémunération dérisoire de 0,45 € par jour.
La précarité de vie et l’exploitation économique dont ces enfants sont victimes les placent en marge de tout système d’éducation et de protection socio-sanitaire. Ils sont ainsi surexposés aux violences physiques et psychologiques de la part des clients et des patrons ainsi qu’aux risques de traite et d’exploitation sexuelle à des fins commerciales.
Depuis de nombreuses années, le BICE et le BNCE-Togo sont venus en aide à des centaines d’enfants portefaix : accueil des enfants victimes, soins médicaux et soutien psychologique, réinsertion scolaire et professionnelle, sensibilisation des familles sur l’importance de l’éducation.
Protéger les enfants travailleurs au Paraguay : l’Ecole sans les murs
Au Paraguay, on estime à plus de 416 000 enfants âgés de 5 à 17 ans qui effectuent un travail rémunéré au non, dont 26 000 dans la capitale, Asunción.
A Asunción, les enfants les plus pauvres sont obligés de travailler pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Certains abandonnent l’école, d’autres sont livrés à eux-mêmes et ne voient quasiment plus leurs parents.
Le BICE et son organisation membre, Callescuela, ont mis en place un accompagnement quotidien et viennent en aide à plus de 200 enfants par an : soutien scolaire, inscription à l’école dans des centres de formation professionnelle, soutien nutritionnel, sensibilisation des familles sur l’importance de l’éducation.
Le BICE présent à Carcassonne pour une journée de sensibilisation
Le 12 juin 2015, le BICE participe à une journée de sensibilisation à Carcassonne aux côtés de l’UNICEF, de l’ACAT et d’Amnesty International. Au travers d’expositions, de photographies et de film-documentaires, de nombreux collégiens ainsi que le grand public pourront découvrir les projets et actions menées par les différentes associations.
