Peu de progrès constaté en matière de justice des mineurs
Depuis plusieurs années, dans le cadre du programme « Enfance sans barreaux », le BICE et l’ICCPG travaillent conjointement afin de favoriser une approche réparatrice de la justice des mineurs favorisant la réinsertion socio-familiale des enfants en conflit avec la loi.
Les deux organisations suivent attentivement l’évolution du fonctionnement de la justice juvénile au Guatemala.
Les deux organisations ont exprimé leur inquiétude face au peu d’améliorations constatées depuis quelques années en matière de justice juvénile. En effet, les derniers rapports du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU soulignent des problèmes récurrents tels que la surpopulation carcérale et la durée excessive des détentions provisoires.
Le BICE et l’ICCPG s’inquiètent également de la non-séparation des enfants et des adultes en détention, des enfermements de longue durée, des conditions de détention (cellules mal ventilées, manque d’eau potable) ainsi que des mauvais traitements subis par les adolescents détenus.
La justice réparatrice doit être favorisée
Le BICE et l’ICCPG ont ainsi exhorté les autorités à :
- Promouvoir et mettre en œuvre des mesures de substitution à la privation de liberté des adolescents
- S’assurer, dans les cas où la détention est inévitable, de la séparation des enfants et des adultes, de l’amélioration des conditions de détention ainsi que de la limitation de la détention provisoire
- Mettre en place des formations régulières et spécialisées pour les policiers, les gardiens de prisons et les fonctionnaires
Lire le Rapport annuel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sur les activités de son bureau au Guatemala, A/HRC/31/3/Add.1 (mars 2016)
Lire la Résolution 31/31 (mars 2016) sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants: garanties pour prévenir la torture pendant la garde à vue et la détention provisoire.