Nos actions de lutte contre la traite se poursuivent actuellement en renforçant la prévention au sein des communautés, en assurant la protection d’enfants à risque et d’enfants victimes et en renforçant la répression contre les trafiquants.
Plus de 15 000 enfants et adultes ont d’ores et déjà été sensibilisés grâce à ce projet.
La traite d’enfants est un phénomène qui continue malheureusement à sévir dans de nombreux pays, dont le Togo. Dans un contexte tendu où les conditions économiques et sociales s’aggravent depuis plusieurs années, trop d’enfants deviennent la proie de rabatteurs sans scrupule, qui trahissent la confiance des parents avec de fausses promesses.
Le Fonds des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage vient de renouveler son soutien au BICE sur cette thématique, pour réduire les phénomènes de trafic et d’exploitation des enfants à Lomé (capitale du Togo) et dans la région Sud-est Maritime (Préfectures des lacs, Vo et Bas Mono).
Durant l’année écoulée, plus de 6000 personnes ont participé aux actions de sensibilisation dans 37 villages et 35 écoles primaires. Ces actions sont essentielles pour contenir le fléau de la traite : les adultes comprennent mieux comment protéger les enfants contre la traite, l’exploitation par le travail, les violences et abus, et pourquoi il est essentiel de dénoncer les auteurs de ces actes.
A la suite de ces journées, 9 nouveaux Comités Locaux de Protection (CLP) ont été mis en place localement. Ils sont pour but de veiller à la protection des enfants au sein de chaque communauté.
En parallèle, près de 10 000 enfants ont pris part à des activités leur expliquant les conséquences de la traite, du travail précoce des enfants et l’importance de la scolarisation. Ils ont été encouragés à être des acteurs de leur protection en signalant aux adultes et enfants membres des CLP tout cas suspect dont serait victime un de leurs camarades. Enfin, une centaine d’enfants victimes ont été directement pris en charge et progressivement réinsérés socialement et scolairement.
Parmi les résultats importants à signaler, on note un recul du sentiment d’impunité et de banalisation de la question de la traite des enfants dans les communautés. L’effort de dénonciation constaté de la part de nombreux acteurs dans les villages montre bien une évolution des mentalités pour mieux protéger les enfants. La condamnation de 7 personnes pour traite d’enfants dans une affaire où le BICE s’est porté partie civile a permis notamment ces progrès. Les acteurs communautaires s’impliquent de plus en plus dans la lutte contre la traite des enfants en sensibilisant les parents et la communauté et en dénonçant les auteurs. Le BICE est d’ailleurs souvent sollicité par les gendarmeries et commissariats confrontés au problème de protection des enfants victimes de traite ou d’autres formes de maltraitance.
©BICE-Togo
