Un an après la mise en œuvre du projet « Promouvoir les compétences et les ressources des parents », les mères accompagnées sont aujourd’hui capables de développer des stratégies face à la colère ou à la détresse de leurs enfants et de ne plus recourir à la violence comme auparavant.
Une équipe de chercheurs et de praticiens* s’est réunie au Népal du 13 au 24 août pour tirer les premières conclusions de l’expérience menée depuis un an.
L’impact des ateliers sur les mères et la relation avec leurs enfants a été évalué grâce à l’analyse des questionnaires élaborés pour les mères, les enfants, et les facilitateurs. En parallèle, un atelier de clôture a réuni toutes les mères qui ont participé à ce projet pilote. Elles ont pu exprimer les changements et les bénéfices qu’elles avaient tirés de ce processus.
Globalement, le résultat est très positif : les femmes sont aujourd’hui capables de lier la difficulté d’être mère à leurs expériences passées, car elles ont souvent été victimes de violence elles-mêmes dans leur enfance. Elles savent identifier leurs vulnérabilités et de ce fait leur confiance en elle s’est améliorée. Au cours des sessions d’accompagnement, elles ont appris à réagir autrement à la colère ou à l’angoisse de leur enfant qu’en le frappant. Elles les comprennent mieux, ce qui leur permet d’interagir avec eux, de les calmer et d’apaiser les situations.
Même si l’expérience n’est pour l’instant pas significative à l’échelle de l’ensemble des parents népalais, elle pointe néanmoins des voies d’amélioration possibles dans le traitement des enfants dans ce pays où la violence sur les enfants est bien trop banalisée.
Les résultats de ce projet de recherche-action seront présentés dans un ouvrage qui sera édité prochainement. Notre action va se poursuivre en diffusant cette publication le plus largement possible auprès des autorités et spécialistes dans le pays et en tentant de mettre en œuvre des groupes d’accompagnement de mères à plus large échelle, dès que nous aurons rassemblé les fonds nécessaires à ces actions.
* deux chercheurs internationaux de l’association Exil, un chercheur népalais, la coordinatrice du BICE pour l’Asie et l’équipe de l’organisation partenaire du BICE Aawaj.
