Un Plan national sur la justice juvénile… mais sans financement adéquat
Lors de son intervention, Mme Barletta a reconnu l’adoption par les autorités péruviennes d’un Plan national pour la prévention et le traitement des adolescents en conflit avec la loi, avant de souligner les lacunes du système de responsabilité pénale à leur encontre.
Elle a mentionné notamment un financement inadéquat du Plan, ce qui ne permet pas de relever le défi de la réinsertion des adolescents en conflit avec la loi.
Mme Barletta a, en outre, indiqué l’absence de juges spécialisés sur les droits de l’enfant, l’expertise insuffisante des travailleurs sociaux ainsi que le manque d’équipes techniques spécialisées dans le traitement des preuves de santé mentale, du profilage criminel et de la consommation de drogue.
Les droits des adolescents en conflit avec la loi bafoués
Mme Barletta a attiré l’attention du panel sur le non respect des droits des adolescents privés de liberté, notamment à cause de la surpopulation carcérale et de l’absence d’infrastructures élémentaires. Elle s’est indignée du fait que les enseignants qui interviennent pour la formation des adolescents privés de liberté sont peu qualifiés et que cette tâche soit souvent confiée à des enseignants en guise de punition pour mauvaise conduite dans leurs établissements scolaires initiaux.
Le BICE, COMETA et OPA ont tout particulièrement recommandé que le Pérou instaure au niveau étatique des modules spécialisés de formation à destination des fonctionnaires de police, pour les familiariser avec les spécificités de la justice des mineurs, et augmente le nombre de défenseurs publics spécialisés pour le suivi et l’assistance juridiques des adolescents en conflit avec la loi.