Le BICE développe depuis plusieurs années avec l’association paraguayenne Callescuela des actions qui visent donner un accès à l’éducation aux enfants qui en sont privés.
Des cours de soutien scolaire et à un appui nutritionnel sont assurés aux enfants de 6 à 18 ans, ainsi que leur inscription à l’école ou en formation professionnelle.
En 2014, nous avons également pu mettre en place trois centres d’éveil précoce pour offrir aux tout-petits un espace de stimulation, sécurisant et de bien-être.
Les Centres communautaires d’éducation
Les activités menées avec Callescuela visent à doter les enfants des aptitudes sociales et des compétences minimales pour entrer à l’école. L’action s’étend dans la capitale, mais aussi auprès des communautés rurales. Les enfants et les adolescents travailleurs exposés aux dangers de la rue sont accompagnés par les équipes locales.
L’efficacité de ce programme pour les enfants vivant dans la rue est telle que depuis 2010, la proposition pédagogique d’intervention a été adoptée en tant que politique publique d’éducation.
Nous souhaitons désormais développer avec Callescuela le rôle des comités de parents, pour favoriser leur implication dans le projet et dans l’entretien des centres, tout en maintenant la diversité des services rendus aux enfants, depuis la collation journalière jusqu’aux ateliers scolaires.
Le travail de plaidoyer auprès du gouvernement local sera également renforcé pour garantir aux communautés un accès systématique aux services publics, notamment à la santé.
Protéger l’enfance plus largement
Grâce au succès de ces actions menées conjointement par le BICE et Callescuela depuis des années, nous avons acquis une légitimité dans le pays qui nous a permis de présenter au mois de novembre 2014 un plan d’action plus large.
Lors d’une table ronde intitulée “La protection de l’enfance : un engagement et un devoir pour tous”, le BICE a ainsi pu présenter la Politique de Protection de l’Enfance que nous proposons aux institutions. L’événement s’est déroulé en présence de la directrice du Secrétariat National de l’enfance et des services de protection de l’enfance et de la famille, qui a introduit la table ronde.
Représentants des ONG locales, congrégations religieuses œuvrant pour l’enfance, éducateurs professionnels et étudiants faisaient aussi partie de l’assemblée.
L’objectif était de permettre à toutes les personnes d’appréhender la protection de l’enfance non comme un outil complexe et réservé aux experts, mais comme un système global de prévention, de participation et d’engagement de chacun pour favoriser un environnement protecteur et de bientraitance pour les enfants.
Nous avons aujourd’hui bon espoir de voir cet outil adopté par nombre d’organisations, à la fois publiques, confessionnelles et ONG, aussi bien au Paraguay qu’au Guatemala ou en Argentine puis dans d’autres pays d’Amérique latine.
Un beau moyen de diffuser les notions de bientraitance et de protection plus largement encore que via nos projets de terrain concrets… un but que nous cherchons sans cesse à encourager !
