Trois pays, trois approches avec un objectif commun : le bien-être des enfants.
Agir en amont : la sensibilisation des parents et l’intervention précoce
Bien souvent le placement en institution des enfants handicapés se fait au cours de la petite enfance.
Certains parents se voient proposer à la maternité d’abandonner leur enfant. Si ce n’est pas le cas, d’autres parents – par manque d’accompagnement et de soutien – prennent la décision de placer leur enfant vers l’âge de 2 – 3 ans,
La sensibilisation des parents et un accompagnement adapté de leurs enfants dès le plus jeune âge sont donc des clés primordiales dans le processus de désinstitutionnalisation.
Ainsi, au Kazakhstan, le Centre de réhabilitation Kenes a mis en place un service de consultation pour les jeunes parents et un service d’intervention précoce afin d’évaluer et d’orienter au mieux les enfants dans des crèches, des écoles et autres services adaptés.
Développer des alternatives au placement en institution
Un autre aspect important du projet est le développement de lieux alternatifs aux orphelinats pour les enfants déjà placés.
En Russie, le Centre de pédagogie curative soutient depuis un an le premier foyer de type familial pour des enfants atteints de handicap mental profond, le foyer Sainte-Sophie.
Avant d’arriver au foyer Sainte-Sophie, ces enfants vivaient dans un orphelinat où ils restaient la plupart du temps sur leur lit. Ils n’y bénéficiaient d’aucune activité de développement personnel ni d’une scolarité adaptée.
Les 22 enfants accueillis à Sainte-Sophie bénéficient d’un accompagnement individualisé et adapté. Ils effectuent de nombreuses activités et suivent une scolarisation hors de l’enceinte du foyer.
Intégration des enfants au sein de la société
Pour certains enfants handicapés vivant dans des familles ou dans des lieux de vie de type familial, le problème peut se situer à l’approche de la majorité.
En effet, ces enfants restent encore trop peu socialisés et accompagnés, et risquent de retourner dans une institution à leur 18 ans ou lorsque leurs parents viennent à décéder.
Pour éviter cette « réinstitutionalisation », Women’s Union Rhea, en Géorgie, met en place des activités auprès des jeunes handicapés afin de développer leurs capacités de vie quotidienne et leurs compétences professionnelles. Ils élaborent également pour chaque jeune un plan individuel pour faciliter leur intégration à leur majorité.
En promouvant un modèle durable et holistique, le BICE et ses partenaires dans ces trois pays contribuent à mieux faire respecter le droit fondamental des enfants handicapés à vivre dans la communauté et à pouvoir y développer leur plein potentiel.