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Formation de jeunes Paraguay
Atelier Grain de sable de prévention des violences faites aux enfants et aux adolescents au Paraguay ©BECA
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Paraguay – « Cela nous servira pour affronter la réalité »

BECA, partenaire du BICE au Paraguay, multiplie les actions de lutte contre la violence. Une nécessité dans ce pays où les chiffres des violences à l’égard des enfants sont alarmants.

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« À chacune de nos interventions, nous sommes frappés par le fait que les élèves manquent cruellement d’informations. La lutte contre la violence n’est pas un sujet abordé en classe. D’où l’importance de cette action. » L’ONG Base educativa et comunitaria de apoyo (BECA), partenaire du BICE au Paraguay, anime des séances de sensibilisation sur le thème de la violence, dans les établissements scolaires ou centres de quartier. Et ce, dans le cadre du programme de lutte contre la violence à l’encontre des enfants, y compris de nature sexuelle, conçu et coordonné par le BICE. Neuf pays d’Europe de l’est et d’Amérique latine sont concernés, dont le Paraguay. Une nécessité. Dans ce pays, six enfants sur dix ont été victimes de violence, en particulier au sein de leur environnement proche. Et chaque jour, 12 enfants (principalement des filles) sont victimes de violence sexuelle. Des chiffres alarmants.

Dialogue et partage d’expériences

Dix séances ont ainsi eu lieu depuis juin dernier dans quatre structures partenaires (20 sur l’ensemble de l’année 2019). Soit près de 300 enfants et adolescents sensibilisés (555 sur toute l’année). Des filles et des garçons, âgés entre 10 et 19 ans. Lors de ces rencontres, basées sur la méthode Grain de sable, l’interaction et le partage de connaissances et d’expériences sont toujours valorisés. Qu’est-ce que la violence ? Quelles formes peut-elle prendre ? Où y a t-il de la violence ? Que signifie pour vous Grain de sable ? Un dialogue s’installe rapidement entre les jeunes et les intervenants autour de ces questions. Puis, les participants visionnent plusieurs courts-métrages, des saynètes, qui mettent en scène différents types de violence.

Les aider à agir contre les violences

« Nous donnons aux enfants et adolescents les clés pour détecter les différents cas de violences, y compris de nature sexuelle. Nous leur expliquons les processus de violence afin qu’ils sachent les contrer. Et nous leur indiquons comment agir, quelles démarches suivre, à qui s’adresser, comment dénoncer l’acte ou les actes violents », explique BECA. Les jeunes sont aussi invités à identifier des personnes de confiance dans leur entourage ou à l’école. L’occasion pour les intervenants de leur expliquer que certains éducateurs, enseignants ou autres personnels de l’école, dits « adultes relais », sont formés pour répondre à ces situations. Les aider. Après la séance, les retours des adolescents sont très positifs. Quelques exemples. « Nous avons apprécié de pouvoir nous exprimer librement, sans jugement… Cela nous servira pour affronter la réalité… Nous avons maintenant les capacités d’agir pour nous ou pour aider un proche. »

Développer les partenariats

Paraguay formation des jeunes de Pytyvõhára

Toujours dans le cadre du programme de lutte contre la violence à l’encontre des enfants, BECA s’attache à former à cette thématique les membres du mouvement Pytyvõhára. Des jeunes très actifs dans la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Paraguay. Neuf formations d’adultes relais se sont également déroulées entre juin et décembre 2019 dans plusieurs établissements scolaires partenaires. Ces adultes jouent un rôle essentiel. Ils apprennent en effet à repérer les cas de violence, mais aussi à écouter les jeunes qui en ont besoin, à les guider dans les démarches à suivre.

L’ONG continue en parallèle à développer des partenariats avec des écoles et centres de quartier en vue de sensibiliser le plus grand nombre de jeunes. Elle a notamment approché deux nouvelles institutions au cours du dernier semestre 2019.

Les prises en charge de deux cas de violence étudiées

Les actions de sensibilisation auprès des adolescents ont également permis, depuis juin dernier, d’identifier et de signaler aux autorités un cas de violence sexuelle. La jeune fille victime bénéficie d’un fond de soutien débloqué par le BICE en 2019 afin de faciliter son accompagnement juridique et psychologique.

Parallèlement, BECA a étudié les prises en charge de deux autres cas de violence sexuelle afin de mettre en lumière les différentes violations de droits subies tout au long de la procédure. Cela pour pouvoir, par la suite, proposer aux institutions compétentes des solutions concrètes et améliorer le système existant.

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