Réunis au Collège des Bernardins, à Paris, les participants venaient d’horizon très divers : professionnels de l’enfance, acteurs de terrain et partenaires du BICE pour le programme de lutte contre l’abus sexuel, éducateurs, responsables de l’Enseignement catholique, organismes publics ou privés de protection de l’enfance, ou encore ecclésiastiques et donateurs du BICE.
Des personnalités d’envergure
Madame Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’autonomie a ouvert le congrès à 9h. Ses propos forts et déterminés ont témoigné de son engagement et de celui de la France pour lutter contre les violences sexuelles subies par les enfants.
Les mots prononcés par Madame Rossignol – « Un enfant est un adulte en devenir, pas un mini adulte! » – rappellent fortement ceux de la Convention des droits de l’enfant : « L’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance. »
Madame Geneviève Avenard, Défenseure des enfants, s’est montrée lucide sur le sujet, et pleine de détermination et d’espoir pour lutter contre l’abus sexuel : « Aucune violence à l’endroit des enfants n’est justifiable, acceptable ni supportable et tout l’enjeu est de la rendre évitable. »
L’Eglise catholique rappelle sa détermination à combattre la pédophilie
« L’Eglise catholique est engagée dans un combat contre l’abus sexuel des enfants, » a expliqué Monseigneur Robert Oliver, secrétaire de la Commission pontificale de protection des mineurs. Par la voix de ce dernier, l’Eglise catholique réaffirme sa volonté de s’attaquer dès à présent, et sur le long terme, à la prévention et à la détection de l’abus sexuel, tout en apportant le soutien nécessaire aux enfants ayant subi des attouchements ou viols de la part d’ecclésiastiques.
Des sujets variés, des approches diverses pour des interventions de qualité
Les tables-rondes du congrès ont abordé des sujets aussi variés que la résilience de l’enfant, la prise en charge de la parole de la victime dans le système judiciaire ou l’accompagnement psychologique de l’enfant. Venus des quatre coins du monde, les intervenants de l’après-midi ont partagé des idées concrètes de prévention de l’abus sexuel et d’accompagnement.
Enfin, la dernière table-ronde de la journée a permis de dresser un tableau sans concession des dangers de harcèlement sexuel, d’exploitation ou d’abus que courent les enfants sur internet.
Les interventions ont été saluées par le public. Les partenaires du BICE, venus en France pour l’occasion, ont pu exprimer leur joie d’être associés à ce congrès et de pouvoir mutualiser leurs connaissances du sujet. Quant aux participants français, ils ont apprécié la qualité des interventions et la richesse de l’approche internationale du phénomène. Chacun sait désormais que la tâche est immense, mais qu’il est possible d’agir contre l’abus sexuel des enfants. Comme le disait Madame Tith Davy, dont l’organisation Opération enfants du Cambodge est partenaire du BICE : « Tout le monde doit protéger les enfants car ils ne peuvent pas se protéger eux-mêmes. »
Contactez-nous pour recevoir une synthèse des interventions du congrès dans quelques semaines : congres2015@bice.org