Six ONG internationales dont le BICE ont prononcé une déclaration conjointe. Elle portait sur l’impact de la covid-19 sur les différentes formes de violences à l’égard des enfants. Les périodes de confinement ont bouleversé le quotidien des familles ; engendrant l’accroissement des violences, de la faim, de l’abandon scolaire, du travail des enfants et des mariages et grossesses précoces. Par ailleurs, les enfants n’ont pu jouir de l’exercice d’activités favorisant leur développement sain.
Le BICE et les autres ONG ont tout particulièrement relevé la vulnérabilité des enfants déplacés ; en raison des guerres, des crises humanitaires et des flux migratoires. Les stratégies migratoires restrictives des droits ont limité la protection des milliers d’enfants migrants. Des enfants qui risquent toujours la détention au motif qu’ils sont migrants, refugiés ou demandeurs d’asile. Leur droit à la santé physique et mentale, et leur droit à la vie se trouveraient ainsi menacés.
Augmentation de la violence domestique et du travail des enfants en raison de la covid-19
Dans une communication orale individuelle, le BICE a rappelé les effets désastreux de la pandémie de covid-19 sur les enfants et les familles vulnérables. La violence domestique (physique et émotionnelle) a fortement progressé et a impacté profondément les enfants, engendrant des traumatismes. Le BICE a mis l’accent sur l’augmentation du décrochage scolaire et de la pauvreté, l’ampleur du travail des enfants estimé à 160 millions dans le monde ; l’explosion de la cyberintimidation, de l’exploitation, des abus sexuels et du mariage des enfants.
Appel à la mise en œuvre effective des stratégies de prévention et d’intervention face aux violences à l’égard des enfants
Le BICE et le groupe d’ONG ont insisté sur le rôle des gouvernements pour :
- Donner la priorité à la prévention des violences à l’égard des enfants dans les stratégies nationales de croissance économique et de développement, et l’intégrer dans les stratégies nationales de relèvement post covid-19 et au-delà.
- Accroître les investissements dans la protection de l’enfance et le bien-être des enfants afin d’assurer des services de prévention et d’intervention en direction des enfants les plus vulnérables et marginalisés et leurs familles. Afin aussi d’améliorer les mécanismes d’orientation et les services communautaires adaptés aux enfants et à l’accompagnement des victimes.
- Rejoindre le Partenariat mondial pour mettre fin aux violences à l’égard des enfants ; prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre leurs plans d’action nationaux ; et veiller à ce que les coordinateurs (autrement appelés points focaux) soient engagés de manière transparente au niveau national avec les organisations de la société civile.
- Élaborer des politiques migratoires appropriées en faveur de la protection des droits de l’enfant en mettant en avant le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant.
- Garantir le droit de l’enfant à participer à son développement social, économique et culturel.