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Enfants privés de soins parentaux en Moldavie
© Fondation Regina Pacis
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Prise en charge d’enfants privés de soins familiaux en Moldavie

En Moldavie, le centre de la fondation Regina Pacis, soutenue par le BICE, accueille des enfants privés de soins familiaux et qui risquent d’être placés en institution. Il les accompagne sur les plans médical, psychologique, éducatif et social.

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La fondation Regina Pacis travaille à faire respecter les droits d’enfants en situation de grande vulnérabilité ; ceux privés de soins parentaux, temporairement ou non, et qui risquent d’être placés en institution. « Soit par décision de justice, pour leur sécurité, précise Cristina Varzari, coordinatrice du projet à la fondation. Soit sur demande des parents ou parce qu’ils sont orphelins ou mineurs non accompagnés. En Moldavie, un nombre croissant d’enfants sont en effet laissés sans surveillance, victimes de négligence. Et les inégalités sociales explosent. Dans ce contexte, les défis en matière de protection sociale sont gigantesques. D’autant que le taux de pauvreté (1 enfant sur 4 en 2020, selon le Bureau national des statistiques, NDLR) est élevé. Pour cela, il est essentiel d’offrir un toit et un appui adapté aux enfants isolés, loin de ce qui est fait dans les trop grandes institutions, souvent impersonnelles et rigides. »

Un refuge sûr de 20 places

Spécialement conçu pour aider les enfants à se reconstruire, le centre offre un environnement familial. Un refuge sûr et réconfortant de 20 places. Ici, chacun bénéficie d’un accompagnement propice à sa croissance physique, émotionnelle et cognitive. Comment se déroule une journée type ? Réveillés vers 7h, les enfants prennent leur petit déjeuner avant de se rendre à l’école du quartier. De retour au centre vers 14h30, ils déjeunent, puis font leurs devoirs en groupe – les ateliers d’apprentissage interactifs sont valorisés – et/ou en séance de soutien scolaire individualisé si nécessaire. Place, ensuite, aux activités récréatives qui occupent le reste de la journée.

« Nous leur accordons une attention particulière car elles sont essentielles au bienêtre des enfants. Jeux en plein air, sports tels que le taekwondo ou le football, ateliers cuisine, travail du bois ou encore musique permettent aux enfants d’explorer leurs centres d’intérêt, de développer de nouvelles compétences et un sentiment d’appartenance au groupe. Elles favorisent aussi la confiance en soi. » Pour soutenir davantage le développement émotionnel des enfants, une aide psychosociale leur est aussi apportée.

Un retour en famille favorisé

Depuis sa création en 2003, le centre a accueilli plus de 400 enfants pour des durées allant, le plus souvent, de un à trois ans. Certains retrouvent ensuite leur famille biologique ou élargie, d’autres sont placés en familles d’accueil ou, s’ils sont majeurs, accompagnés vers une vie indépendante.

« Nous essayons au maximum de réintégrer les enfants auprès des parents. Pour cela, ces derniers sont accompagnés sur les plans psychologique, éducatif, social. Et un suivi est réalisé ; la sécurité et le bienêtre des jeunes sont notre priorité. »

L’exemple de Ionut, seul à l’âge de 9 ans

Ionut a été l’un des pensionnaires du centre. Son parcours, semé d’embûches, est un témoignage poignant de la capacité de chacun à surmonter l’adversité quand il reçoit l’aide appropriée. Ionut s’est retrouvé seul, sans personne pour s’occuper de lui, à la mort de sa grand-mère, puis de son grand-père. Il avait 9 ans. Découvert par la police alors qu’il vivait dans un abri de fortune dans un parc, il a été placé dans diverses institutions avant d’être pris en charge par la fondation Regina Pacis.

Au fil des années, grâce à l’encadrement bienveillant du centre, il a poursuivi sa scolarité et obtenu un diplôme en coiffure. Aujourd’hui, à la tête de son salon, il est reconnu pour ses compétences professionnelles. Une histoire de résilience qui illustre combien une approche humaine et personnalisée peut transformer des vies, offrant à ces enfants l’espoir d’un avenir meilleur.

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