Le rapport annuel 2014 de l’Unicef sur la situation des enfants dans le monde a été publié début avril. Un bilan en demi-teinte.
Pour établir son rapport, l’Unicef prend en compte différents indicateurs. Ils permettent de mesurer le chemin parcouru et l’ampleur de la tâche restant à accomplir.
L’année 2014 marque le 25e anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant. Le rapport Unicef forme donc le un bilan d’un quart de siècle de combats pour que les droits des enfants soient respectés. Le Bureau International Catholique de l’Enfance y a participé. Et les efforts portent du fruit !
La mortalité infantile en forte baisse
Sur 1000 enfants, 48 n’atteindront pas leur 5e anniversaire en 2012 contre 90 en 1990 et la probabilité de mourir avant l’âge de 5 ans est 16 fois plus forte pour les enfants des pays à faibles revenus. Les causes de décès chez les jeunes enfants reculent grâce à :
- la vaccination, notamment contre la rougeole : 84% des jeunes enfants du monde sont désormais immunisés contre cette maladie.
- une meilleure nutrition : depuis 25 ans, on constate une diminution de 37% des retards de croissance chez les jeunes enfants.
- l’accès à l’eau potable : en un quart de siècle, plus de 2 milliards de personnes ont eu accès à une eau assainie.
- la lutte contre le VIH : les politiques de prévention ont fait baisser la contamination des nouveau-nés à la naissance : 850 000 vies ont été sauvées ces 10 dernières années.
Le droit à l’éducation progresse
Le droit à l’éducation est inscrit dans la Convention relative aux droits de l’enfant. Il est de mieux en mieux respecté. Dans les pays les moins avancés, le taux de scolarisation à l’école primaire atteint désormais 81 % contre 50 % il y a 25 ans. Toutefois, dans certaines régions du monde, un enfant sur quatre ne termine pas l’école primaire et une fille sur deux en âge d’aller à l’école n’est pas scolarisée.
Des millions de vies gâchées
Même si les progrès pour les droits des enfants sont indéniables, les droits de l’enfant sont loin d’être une réalité. Chaque jour , 18 000 enfants de moins de 5 ans meurent alors que leur décès aurait pu être facilement évité : accès à l’eau portable, soins élémentaires, vaccination, appuis nutritionnels.
L’absence ou le manque de suivi médical pendant la grossesse augmente considérablement le risque de décès de la mère ou du nouveau-né : 300 000 décès maternels en 2010. Et 3 millions de bébés de moins d’un mois morts en 2012. Là aussi, ces décès auraient pu être évités.
La pauvreté : facteur aggravant pour les droits de l’enfant
Seuls 4% des nouveau-nés sont déclarés à l’état civil chez les Tanzaniens les plus pauvres, contre 56% chez les plus riches. En Afrique sub-saharienne, un enfant pauvre a 4,5 fois moins de chance d’aller à l’école qu’un enfant né dans une famille aisé.
Au Guatemala, les jeunes filles et jeunes femmes disposant d’informations de bases sur le VIH sont 41% chez les plus riches, et seulement 5% chez les plus pauvres. Pour les fillettes et jeunes filles, les droits à l’éducation et à la santé sont encore trop souvent bafoués par des unions précoces : plus d’une sur 10 est mariée avant l’âge de 15 ans.
Des millions d’enfants syriens ont besoin de nous
Le rapport annuel de l’Unicef sur la situation des enfants dans le monde évoque la Syrie. Dans ce pays, et parmi les réfugiés ayant fui leur patrie, 5,4 millions d’enfants sont touchés par le conflit. Ils ont besoin d’une aide d’ordre humanitaire. Mais ils doivent également avoir une enfance digne. Une enfance de jeux, de projets d’avenir et de construction de soi. Pour aider les jeunes syriens traumatisés, le BICE lance un programme avec l’Oeuvre d’Orient. Nous recherchons en ce moment des financements. En participant à la course des héros avec nous, vous nous aiderez à le mettre en place. Renseignez-vous vite !