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Une seconde chance pour les jeunes filles mères de Bamako
©D. Durnez
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Une seconde chance pour les jeunes filles mères de Bamako

Le centre un toit, une vie est un centre d’accueil géré par le BNCE-Mali, partenaire du BICE. Situé à Bamako, il accueille en permanence une dizaine de toutes jeunes mamans en détresse avec leur bébé. Rejetées par leur famille, ces adolescentes trouvent ici un lieu où se poser pour construire leur avenir.

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Les jeunes filles qui arrivent au centre du BNCE-Mali sont en situation de grande détresse.
La plupart ont perdu contact avec leurs parents, qui ne peuvent accepter ces jeunes mamans non mariées, et le père de leur enfant a bien souvent disparu. Certaines ont été en détention et le centre est une mesure alternative, d’autres sont référencées par d’autres associations ou la Direction de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Un toit et une nouvelle vie pour les jeunes filles mères de Bamako

Le centre leur offre un hébergement, qui ne se résume pas à un lit et des repas. Les jeunes mères de Bamako y trouvent aussi écoute et soutien psychologique. Elles s’approprient ainsi peu à peu cette nouvelle maternité précoce. Soutenue par le centre, elles posent également les jalons pour assurer leur avenir à deux :

  • Le centre mène les démarches nécessaires pour l’obtention des certificats de naissance, pour l’enfant et si nécessaire, la maman. La reconnaissance juridique est en effet essentielle pour exister et être scolarisé.
  • Des cours d’alphabétisation et des formations sont dispensés pour permettre aux jeunes filles de subvenir à leurs besoins. Elles apprennent ainsi la couture, la cuisine ou encore la coiffure.
  • Les accompagnateurs se font les médiateurs des jeunes filles auprès de leur famille afin qu’elles puissent renouer des liens avec leurs proches et être soutenues par ces derniers pour leur réinsertion.

Le BICE au côté de son partenaire sur le terrain

Marie-Laure Joliveau, chargée de programme au BICE pour l’Afrique, s’est rendue au centre lors de sa mission en juillet dernier. L’occasion pour elle de réfléchir avec les partenaires à la façon d’améliorer les conditions de vie dans le centre.
Il a ainsi été décidé d’acheter des nattes sur lesquelles prendre les repas, de réparer et doter les armoires personnelles de cadenas, de construire un auvent pour protéger les enfants du soleil dans la cour… Autant de détails qui, dans une communauté, ont un impact significatif sur la qualité de vie.
La représentante de la coopération monégasque, l’un des principaux bailleurs du projet a, quant à elle, proposé de compléter la formation coiffure avec l’apprentissage des techniques du henné, très prisé lors des fêtes du pays.

Enfin, l’accent a été mis sur l’importance du suivi auprès des jeunes filles déjà réinsérées. Elles sont aujourd’hui 40 à être sorties du centre, dont la moitié toujours sur Bamako. Une travailleuse sociale va assurer des visites une fois par semaine dans la ville. Les contacts seront également renforcés avec les comités locaux de protection de l’enfance, qui se chargeront de ce suivi pour les jeunes filles de leur région.

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