Dans le cadre du programme « Tuteurs de résilience », le BICE a répondu à une demande de la congrégation des frères Maristes de faire une formation en Afrique du Sud. Elle s’adressait à des éducateurs impliqués dans leur projet « Three2Six project ».
Un nouveau pays d’action pour le BICE : l’Afrique du Sud
La formation « Tuteurs de résilience » s’est tenue de 22 au 26 février dernier au « Sacred Heart College » de Johannesburg. 17 personnes y ont participé. 12 enseignants appartenant à des écoles Maristes, 1 enseignant de la « Yeoville Boys School », 2 de l’école publique « Yeoville Community School » et 2 avocats de l’association « Lawyers for Human Rights ».
Les bénéficiaires finaux, environ 370 enfants, 350 familles et 3400 personnes déplacées, profiteront de la formation. Cette dernière était divisée en 4 modules. Le premier consistait en une présentation du concept de résilience. Le deuxième portait sur les relations entre migrations et traumatismes. Le troisième sur la façon dont les éducateurs peuvent concrètement appliquer le concept de résilience aux enfants dont ils s’occupent. Enfin, le dernier portait sur l’appropriation du rôle de Tuteur par les participants.
La formation avait l’objectif de doter les éducateurs présents d’outils aussi bien théoriques que pratiques pour aider aux mieux les enfants traumatisés.
L’Afrique du Sud, un contexte social difficile
L’Afrique du Sud accueille depuis de nombreuses années des milliers de réfugiés et demandeurs d’asile africains fuyant leur pays d’origine. Dans ce contexte, l’accès à l’éducation pour les enfants migrants est extrêmement problématique. Si tous les enfants sud-africains sont assurés de pouvoir aller à l’école, c’est loin d’être le cas pour les enfants migrants. Papiers d’identité, frais d’inscription, xénophobie, manque d’information sur la manière de s’inscrire à l’école, sont autant de barrières difficiles à franchir pour eux.
Face à cette situation inacceptable, les frères Maristes ont créés en 2008 le « Tree2Six Project ». Ce projet a pour but d’assurer à ces enfants de pouvoir aller à l’école, quelle que soit leur nationalité ou situation. Leur institution, le « Sacred Heart College », a été la première à accueillir des migrants. 100 enfants ont d’abord été pris en charge. Ils y ont pu y profiter, en plus d’une remise à niveau scolaire, d’une ambiance chaleureuse et familiale si nécessaire à ces enfants traumatisés. Depuis, leur nombre a augmenté et ils sont à présent plus de 300. Tous bénéficient d’une éducation de qualité dans un espace qui encourage l’inclusion, la compréhension de l’autre et la participation de l’enfant.