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180912Guatemala
Publié le

Un bilan accablant pour l’enfance et l’adolescence au Guatemala

 

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Au Guatemala, un enfant décède toutes les 18 heures victime de la violence causée par les armes. 1 142 cas d’abus sexuel d’enfants et adolescents ont été signalés en 2011.

Ce  sont quelques chiffres que l’ODHAG  (Bureau des droits humains de l’archevêché du Guatemala), organisation membre du BICE, vient de publier dans son Rapport 2011 sur la situation de l’enfance et de l’adolescence au Guatemala.

Depuis 1996, l’ODHAG a mis en place un observatoire sur la situation de l’enfance et de l’adolescence au Guatemala. Les rapports annuels de cette organisation sont reconnus par des organisations gouvernementales et les ONG locales. Ils ont déjà permis la mise en oeuvre d’actions, projets et programmes en faveur de l’enfance. Aujourd’hui, l’ODHAG dénonce à l’occasion de la publication du Rapport 2011 une situation de plus en plus inquiétante.

Les chiffres présentés dans le Rapport 2011 témoignent de la gravité des problèmes de violence et d’abus sexuel et illustrent la défaillance des systèmes de santé et d’éducation.
Le document pointe ainsi du doigt un État qui facilite l’acquisition d’armes en présentant une simple pièce d’identité.

Les statistiques sont accablantes : plus d’un décès de mineur par jour dû aux armes à feu ou armes blanches, ou encore 3 cas quotidiens  d’abus sexuel d’enfant et adolescents signalés en 2011 (et combien non signalés ?). 95 accouchements de mineures de 10 à 18 ans ont eu lieu chaque jour en 2011, qui pour beaucoup étaient la conséquence de violences sexuelles.

Fidèle a sa mission d’accompagner, de promouvoir et de défendre l’application de Droits humains au Guatemala, l’ODHAG reporte aussi les problèmes de santé qui font des victimes tous les jours.

Pour cette organisation, vivre au Guatemala aujourd’hui signifie faire face à des risques de santé, de sécurité alimentaire et de violence. Il est urgent d’agir au plus vite pour garantir le respect des droits de l’enfant et de l’adolescence. Le Rapport 2011 propose donc une série de recommandations, parmi lesquelles une meilleure coordination urgente entre les systèmes gouvernementaux et non gouvernementaux, pour permettre notamment de recenser plus efficacement les cas de maltraitance et permettre d’aider les enfants victimes. La sensibilisation des communautés et des professionnels touchés par ces questions fait également partie des points évoqués.

©C.Serrano-BICE

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