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Tadjikistan AGR
© Iroda
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Un projet innovant au Tadjikistan

Alerté l’automne dernier par Iroda, son partenaire au Tadjikistan, de l’aggravation de la situation des enfants qu’il accompagne du fait de la pandémie, le BICE a lancé en décembre un projet innovant*. Plus de 400 personnes en situation de vulnérabilité en bénéficient.

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Les enfants en situation de handicap et leurs familles, accompagnés par Iroda à Douchanbé, la capitale, sont confrontés ces derniers mois à d’importantes difficultés économiques ainsi qu’à une augmentation des troubles psychologiques. Des troubles liés à l’isolement, au manque d’activités éducatives, aux problèmes financiers, à la peur de la maladie, à la mort de proches… 70% des membres des familles aidées par Iroda ont été atteints de la covid-19. « Beaucoup en sont sortis affaiblis. La récupération est parfois longue, notamment pour les parents », souligne Iroda.

Un soutien psychologique renforcé

Pour les aider à affronter cette crise sanitaire et socio-économique, il a semblé indispensable au BICE et à son partenaire d’actionner plusieurs leviers. Dans un premier temps, les familles les plus vulnérables (mères seules, familles nombreuses, ou dont les 2 parents sont au chômage) ont reçu une aide alimentaire d’urgence. À cela, s’ajoute le renforcement du soutien psychologique aux enfants comme aux parents. Les enfants atteints de troubles mentaux ou en situation de handicap sont souvent plus fragiles ; tous les bouleversements liés à la Covid-19 sont particulièrement perturbants pour eux. Des formations en ligne sur la parentalité bienveillante sont également menées par le partenaire**.

Les former à une activité génératrice de revenus

Le troisième volet du projet est socio-économique. « Nous allons aider ceux qui se retrouvent sans rien – sans travail, sans revenus, sans argent – à créer leur activité génératrice de revenus. L’objectif principal est de garantir leur sécurité alimentaire », souligne Diana Filatova, chargée de programme au BICE. À Douchanbé, le projet se veut inclusif. Seront donc formés à la boulangerie, à la couture ou à la fabrication de meubles rembourrés ou en osier de jeunes adultes en situation de handicap ou non et des mères seules sans emploi. Ces formations complèteront l’activité déjà menée par Iroda : l’apprentissage aux métiers de la restauration pour son café social. Un véhicule et autres équipements nécessaires au développement de ces activités d’entrepreunariat social seront également achetés.

L’histoire du jeune Umed

Le BICE en est convaincu : l’association de ces trois leviers est la force de ce projet. En témoigne l’histoire du jeune Umed atteint de trisomie 21. Il a bénéficié avec sa maman et ses deux sœurs de l’aide alimentaire en décembre. Ils sont aussi soutenus sur le plan psychologique. Grâce à ce soutien, Umed ne va plus dans l’internat pour personne en situation de handicap dans lequel sa maman l’avait placé. Sa formation « restauration » est en cours dans le café social. Il apprend également à utiliser un ordinateur. Lorsqu’on lui demande ce qui a changé pour lui, il répond : « Je m’aime ». Il a pris confiance en lui, s’épanouit malgré le contexte difficile. Une partie des objectifs est ainsi déjà atteinte. Concernant la mise en place des activités génératrices de revenus, les premiers retours arriveront au printemps.

*Ce projet fait partie des 21 projets mis en place par le BICE depuis décembre dans 18 pays pour aider les plus vulnérables à faire face à la crise et à se reconstruire.

**Pour permettre aux familles les plus vulnérables d’y participer, 50 connexions Internet sont financées dans le cadre du projet.

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