Stefan Vanistendael, responsable du pôle recherche et développement du BICE, a récemment animé une demi-journée de réflexion sur la résilience. Une soixantaine d’enseignants, éducateurs et directeurs d’établissements scolaires ont participé à une conférence, suivie d’ateliers, organisés à Manchester (Grande-Bretagne), le 15 février dernier.
La demi-journée était animée par Stefan Vanistendael, et organisée par le Mancep (Manchester catholic education partnership). Ce réseau d’établissements scolaires catholiques de la région de Manchester regroupe une dizaine d’institutions, représentant un millier d’enseignants, éducateurs ou directeurs, et environ 10 000 élèves. Il permet d’échanger des bonnes pratiques, de mutualiser les réflexions éducatives et de lier la dimension catholique de l’établissement à la manière d’accompagner les enfants.
Un temps de recueillement a précédé la conférence et les ateliers. L’occasion pour Stefan Vanistendael de proposer une méditation sur un texte d’un moine orthodoxe. Ce dernier invite à voir derrière chaque homme sa beauté cachée, parfois déformée ou abîmée, et à faire jaillir le trésor qui se trouve au fond des cœurs, même les plus blessés. Pour nourrir la réflexion sur la résilience, le Mancep a quant à lui proposé un passage de la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens : “Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés ; nous sommes inquiets, mais non désespérés ; on nous persécute mais Dieu ne nous abandonne pas ; nous sommes jetés à terre, mais non détruits.” (2 Co 4, 8-12).
La conférence et les différents ateliers ont ensuite permis aux soixante participants de réfléchir à des situations concrètes vécues au quotidien dans leurs écoles et collèges – inspirés par la résilience. Les réflexions communes ont notamment permis d’aborder la question difficile de l’exclusion d’un élève : une mesure parfois indispensable, qui résout le problème pour l’école, mais risque de laisser l’enfant dans une impasse.
À l’issue de cette demi-journée, les participants se sont montrés particulièrement enthousiastes. La réflexion proposée leur a permis de faire monter à la surface de nouvelles idées et de repenser certaines pratiques.