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Campagne de vaccination contre l'hépatite B dans le nord du Togo
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Améliorer la santé des enfants vulnérables dans le nord du Togo

Dans la région des Savanes, le BICE soutient depuis 2022 l’association Vivre dans l’espérance (VIE), créée par Sœur Marie Stella au Togo il y a plus de 20 ans. Ses actions favorisent l’accès au droit à la santé de tous les enfants. Comment ? Par la vaccination, les soins contre les maladies intestinales et la lutte contre la malnutrition.

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 « Ici, l’hépatite virale B consti­tue un problème de santé publique majeur, com­parable à celui posé par d’autres maladies transmissibles telles que le VIH et la tuberculose. Sa prévalence, estimée à 35 %*  dans les préfectures du nord du Togo, est éle­vée, tout comme son taux de morta­lité », explique Eugène Bigou Lare, infirmier dans le centre de santé Maguy créé par VIE à Dapaong. Une réalité qui s’explique notam­ment par l’absence d’un programme national de lutte contre cette mala­die (sensibilisation, vaccination, soins) et le manque de moyens de la population pour s’en prémunir elle-même.

« Dans ce contexte, le travail que nous menons avec le BICE est essen­tiel. Fin 2022, nous avons organisé une première campagne de vaccina­tion en direction de 658 enfants. Trois doses ont été administrées à chaque patient à raison d’une par mois. Le projet actuel concerne 500 nouveaux jeunes patients. Il consolide notre action précédente. N’oublions pas que la vaccination protège ceux qui en bénéficient mais aussi la commu­nauté tout entière. Plus il y a de per­sonnes vaccinées, moins la maladie peut se propager. »

Soigner les parasitoses et l’anémie

L’hépatite B n’étant pas le seul pro­blème de santé publique qui menace la vie des enfants, le projet permet à notre partenaire de mettre à pro­fit la campagne de vaccination pour lutter contre d’autres pathologies. Chaque patient bénéficie ainsi d’un traitement à base d’Entamizole et d’Albendazole contre les parasi­toses intestinales. Ces maladies, dues à la présence de parasites dans le tube digestif, constituent une cause importante de morbidité et de mortalité chez les enfants dans les pays en développement. Elles repré­sentent en outre un obstacle à leur scolarisation.

Autre frein à l’éducation et au déve­loppement des enfants : l’anémie. Après avoir testé le taux d’hémoglobine des 500 bénéficiaires du projet, les enfants souffrant de malnutrition reçoivent des compléments alimen­taires à base de fer et d’acide folique. Ce qui les aide à retrouver de la vitalité et une évolution positive de leurs constantes anthropométriques. « Il faut savoir qu’une anémie unique­ment carencielle peut être corrigée après un à trois mois de traitement en fonction de sa sévérité », précise Eugène.

Sensibiliser pour agir sur le long terme

L’équipe médicale profite de surcroît de la présence des parents pour les informer sur l’hépatite B et les para­sitoses intestinales, leurs modes de transmission et les gestes à adopter pour s’en protéger. Des conseils ali­mentaires leur sont également four­nis. « La sensibilisation est un volet à ne pas négliger car il permet d’agir sur le long terme. Si les familles mettent en place de bonnes habitudes d’hygiène, cela permet de limiter fortement les contaminations. Même chose concer­nant les pratiques alimentaires. Il suf­fit parfois de quelques changements, accessibles, pour éviter les carences. »

MERCI D’AIDER CES ENFANTS À GRANDIR EN BONNE SANTÉ !

* Données de la ligue togolaise de lutte contre les hépatites, 2020. Notons que la prévalence sur l’ensemble du territoire

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