En Colombie, les Tertiaires Capucins gèrent, en partenariat avec le BICE, 6 centres d’Orientation Juvénile qui accueillent des adolescents, âgés de 14 à 18 ans en conflit avec la loi. Le plus souvent issus de milieux défavorisés, ils ont commis des délits mineurs et bénéficient, à ce titre, de mesures non privatives de liberté.
Dans les centres de réinsertion, accompagnés par des professionnels (psychologues, éducateurs, professeurs, …), ils apprennent à travailler, en groupe ou individuellement, sur eux-mêmes, sur leurs émotions et bénéficient d’une formation scolaire ou professionnelle. Ils reçoivent aussi un petit déjeuner et un déjeuner équilibrés et consistants, essentiels à leur âge, mais que, rarement, leurs familles peuvent leur garantir.
A Paris pour la Réunion interrégionale du programme Enfance sans Barreaux II initié par le BICE, Lina a bien voulu répondre à nos questions. Elle nous décrit les 4 ou 8 heures que passent chaque jour les jeunes au centre, avant de retourner dans leur famille. Forte de son expérience, elle affirme notamment tout l’intérêt des mesures non privatives de liberté qui permettent à l’enfant de prendre conscience des actes qu’il a commis, de se responsabiliser et de se construire un avenir.