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Enfants à risque de violences accompagnés par notre partenaire les RTC en Colombie
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Favoriser la scolarisation des enfants victimes de violences à Bogota

À Bogotá, des centaines d'enfants confrontés à un environnement violent bénéficient d'un soutien scolaire et psychosocial dans des centres ouverts de notre partenaire, les RTC. Le BICE vient d’y appuyer une nouvelle action : la fourniture de kits scolaires et l’organisation d’ateliers favorisant la bientraitance. 

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Au sein de sept de ses centres ouverts, appelés clubs Amigó*, notre partenaire prend en charge des enfants et adolescents vivant dans des conditions de vulnérabilité extrême, souvent marquées par la violence. Ces jeunes lui sont confiés par l’Institut colombien du bien-être familial, via le Défenseur de la famille, dans le cadre d’un programme national de protection. « Nous leur proposons un accompagnement psychologique et social afin de les aider à prendre de la distance avec un environnement difficile, à mieux le gérer, expliquent les Religieux Tertiaires Capucins. Un soutien scolaire et des activités sportives et culturelles sont aussi mises en place. Elles participent à leur reconstruction et leur offrent la possibilité d’envisager un avenir meilleur. »

Un programme au cœur des quartiers vulnérables de Bogota

Actuellement, 696 enfants et adolescents âgés de 6 à 17 ans bénéficient de ce programme. Parmi eux, environ 80 % de garçons et 20 % de filles. Tous issus des quartiers précaires de Bogota, au sein desquels sont aménagés les centres**. Leur quotidien se partage ainsi entre l’école, le club Amigó et le domicile familial. « Ces enfants grandissent dans des conditions très difficiles et dans des endroits où la microcriminalité sévit. Toute action que nous mettons en place pour les raccrocher au système scolaire et pour les éloigner de la violence est donc essentielle. »

Des fournitures scolaires pour renforcer l’inclusion et la réussite

C’est dans ce contexte que le BICE a répondu à l’appel des RTC, partenaire de longue date. Le projet ? Distribuer des fournitures scolaires à l’ensemble des jeunes et renforcer les activités éducatives et de loisirs. « Pour un enfant, arriver dans sa classe et ne pas avoir les affaires demandées par le maître ou la maîtresse, faute de moyens, peut être stigmatisant. Beaucoup se sentent humiliés de voir leurs conditions de vie précaires affichées ainsi. De plus, cela ne les aide pas à mener à bien les activités et les devoirs à réaliser à l’école ou chez eux, précisent les RTC. Leur fournir le matériel nécessaire est donc une action simple, mais efficace, pour leur scolarité. »

Un message fort des jeunes issus de la justice réparatrice

Comme un symbole et pour favoriser le dialogue et le partage d’expériences, ces kits scolaires leur ont été remis par des jeunes issus du programme de justice réparatrice. Ces adolescents, qui ont eux-mêmes « décroché » et sont tombés dans la délinquance, ont ainsi encouragé leurs pairs à ne pas suivre le même chemin. Leur message était clair : rester à l’école est la meilleure chance pour échapper à la violence et bâtir un avenir meilleur.

Des actions de prévention et des activités artistiques

L’organisation d’actions de sensibilisation aux droits de l’enfant et de prévention contre les violences a été l’un des autres apports du projet. L’une d’entre elles a porté sur le harcèlement scolaire. L’occasion pour les participants d’échanger sur la définition du harcèlement, ses caractéristiques et ses conséquences, et les façons de lutter contre. L’opportunité aussi pour ceux qui le souhaitaient de partager leur propre vécu. La réalisation d’une affiche sur ce thème a de surcroît permis aux jeunes de valoriser leurs connaissances de manière ludique et de participer ainsi à prévenir cette forme de violence.

Enfin, le projet a mis l’accent sur l’expression artistique. Des ateliers, comme la peinture murale, ont été menés, permettant aux enfants de s’exprimer de manière créative et de canaliser leurs émotions. Des initiatives artistiques porteuses de résilience qui ont aidé les jeunes à s’évader de leur quotidien et à reprendre confiance en eux.

* Du nom du fondateur de la congrégation, Luis Amigó.

**Les clubs Amigó concernés par le projet ont été Diana Turbay, Kennedy, Patio Bonito, Suba, Mártires, Venecia et Fontibón.

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