La politique de protection de l’enfant (PPE) vise à protéger tous les enfants et adolescents des risques de violence au sein des structures qui les accueillent. Elle promeut un climat de bientraitance qui assure le respect de leur dignité et de leurs droits. La protection est en effet une partie indissociable de l’éducation. Les écoles offrent un espace privilégié où enfants et adolescents, enseignants et personnel éducatif peuvent apprendre et adopter des comportements sociaux bienveillants qui contribuent à la prévention de la violence à l’école, mais aussi en dehors, dans la famille et au sein de la communauté.
La formation sur la politique de protection de l’enfant, organisée par le BICE, fournit aux professionnels des organisations partenaires des notions théoriques et des outils pratiques pour promouvoir une culture du bientraitance et de lutte contre la violence et les abus sexuels. Soutenue par l’Agence française de développement (AFD) et l’Unesco, elle s’organise en cinq modules animés par des intervenants experts. Un espace d’échanges avec les participants y est valorisé.
« Actualiser notre politique de protection avec la participation des enfants »
La première session, le 15 avril dernier, portait sur l’importance et la signification d’une politique de protection. Présentée par Carmen Serrano Navarro, psychopédagogue, diplômée en philosophie et titulaire d’un master en développement et coopération internationale, avec une spécialisation Droits de l’homme, elle a réuni 27 représentants de deux organisations partenaires, l’association Callescuela du Paraguay et la Fondation Pedro Poveda du Guatemala.
« Cette première formation était très intéressante. Elle a notamment insisté sur la nécessité d’actualiser notre politique de protection de l’enfance pour répondre aux besoins liés à l’évolution des pratiques sociétales (Internet par exemple) et pour être en conformité avec les réformes législatives. Une actualisation qui doit être menée avec la participation active des enfants et adolescents », commente l’un des participants. « Cela m’a rappelé qu’il est essentiel que tout le personnel de notre structure connaisse bien le processus de prise en charge d’un enfant victime (psychologique, juridique…) afin de le protéger au mieux », ajoute un autre bénéficiaire de la formation.
Interviendront aux modules suivants d’autres experts : Carme Tello, psychologue clinicienne (Espagne) ; María Paulina Pérez, psychologue (Chili) ; Juan Alonso Cózar, pédiatre (Espagne) et Alessandra Campo du Centre pour la protection des mineurs de l’Université Grégorienne (Italie).
Cinq modules de formation
Les thèmes abordés seront :
-les mesures de prévention, d’intervention et de protection ;
-les critères de recrutement du personnel ;
-le traitement des cas de violence ;
-l’utilisation appropriée des technologies de l’information pour assurer la sécurité et la protection des enfants et des adolescents.
Suite aux cinq modules, les deux institutions participantes se sont engagées à mettre à jour leur politique de protection actuelle ; ainsi qu’à diffuser les information et outils appris pendant la formation au niveau local.