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Ukraine Espace Résilience pour les enfants
Espace Résilience à Kiev en Ukraine ©Anna Perepelytsia, Volodymyr Cheppel

Guérir les blessures intérieures des enfants meurtris par la guerre

En Ukraine et en Arménie, pour aider les enfants à surmonter leurs traumatismes et prévenir les violences, le BICE a lancé en juillet 2025 une nouvelle phase de trois ans de son projet Enfance sans Violences.

L’équipe de rédacteurs. Publié le
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Depuis le 24 février 2022, la guerre en Ukraine bou­leverse la vie de millions d’enfants. Bombardements, déplacements forcés, pertes fami­liales : les traumatismes sont multiples. D’après l’Unicef, près d’1,5 million de jeunes Ukrainiens risquent de souffrir de troubles psy­chologiques durables.

L’Arménie accueille aujourd’hui plus de 100 000 personnes – dont 30 000 enfants – originaires du Haut-Karabakh, contraintes de tout abandonner après l’attaque éclair de l’Azerbaïdjan en septembre 2023. Arrachées à leur maison, leur travail, leur école, leurs amis, ces familles peinent encore à se recons­truire, d’autant que la situation géopolitique, tendue dans la région, nourrit de vives inquiétudes.

Renforcer les synergies régionales

Face à ces drames, le BICE a lancé en juillet 2025 la seconde phase d’Enfance sans Violences (EsV2), avec le soutien de l’Agence fran­çaise de développement (AFD) et de ses donateurs. Ce projet, qui vise à aider les enfants à guérir de leurs blessures parfois invisibles, est mené avec deux partenaires de terrain, le Women’s Consortium of Ukraine (WCU), déjà impliqué dans la première phase, et l’association arménienne Arevamanuk. Ce choix stratégique renforce les synergies régionales et permet de mieux répondre aux besoins des jeunes générations confrontées à la guerre ou l’exil.

« Avec EsV2, nous apportons un soutien psychosocial aux enfants éprouvés, susceptibles de développer angoisses, anxiété ou autres blessures psychiques, explique Diana Filatova, chargée de programmes au BICE. Il est essentiel d’intervenir rapidement et dans la durée pour les aider à sur­monter les épreuves et limiter le risque de traumatismes profonds. »

À titre indicatif, 295€ (100€ après réduction fiscale) financent le salaire mensuel d’un psychologue en Arménie.

La résilience au cœur de l’accompagnement

Concrètement, plus de 800 enfants en Ukraine et en Arménie parti­cipent à des ateliers collectifs de résilience au cours des trois ans du projet. Des activités conçues pour qu’ils expriment leurs émotions et apprennent à mobiliser leurs res­sources internes et externes face à l’adversité. Les enfants les plus vulnérables bénéficient d’un suivi individuel. En parallèle, 120 parents reçoivent un appui psychologique afin de retrouver la disponibilité affective nécessaire au soutien de leurs enfants.

« En Ukraine, nous intervenons dans notre espace Résilience à Kiev et nous nous déplaçons dans les villages isolés des oblasts de Kiev et de Tchernihiv, où la population est souvent privée de l’accès aux services de santé mentale. Des ateliers en ligne pour atteindre des régions trop éloignées ou dangereuses complètent ce dispositif », précise Svitlana Tarabanova, coordinatrice de projets à WCU.

Former des professionnels

« En Arménie, nos actions se concentrent dans la région de Shirak où est implanté notre partenaire, ajoute Diana Filatova. Mais il est important de noter que notre objectif, dans les deux pays, est de diffuser plus largement nos pratiques d’accom­pagnement fondées sur la résilience. Nous prévoyons de former 160 profes­sionnels de santé mentale. »

Grâce à vous, donateurs et parte­naires, le BICE agit là où les enfants sont les plus exposés à la guerre, à l’exil et aux violences. Chaque sou­tien permet de leur offrir écoute, protection et de leur ouvrir un avenir meilleur.

MERCI DE NOUS AIDER À DÉFENDRE ET À REDONNER ESPOIR AUX ENFANTS D’UKRAINE ET D’ARMÉNIE

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