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Inondations Bukavu RDC
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Inondations à Bukavu : un centre du Peder détérioré

Le 13 janvier dernier, des pluies torrentielles démolissaient une partie du centre de transit, d’écoute et d’orientation (CTEO) de notre partenaire à Bukavu en RDC, Peder*. Pas de blessés parmi les enfants accueillis mais de gros dégâts matériels.

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Le mur jouxtant le canal, au fond de la cour, s’est effondré sous la pression de l’eau, emportant avec lui une partie du terrain de jeu. Côté rue, l’eau s’est infiltrée dans les bâtiments. Les dommages sur les locaux sont importants ; les matériels et outils d’apprentissage, en menuiserie et mécanique notamment, ont été détruits ou emportés par les eaux. « C’est la saison des pluies en ce moment en RDC. Nous avons l’habitude des fortes précipitations, et même des inondations à Bukavu, mais là c’était très violent, explique Thomas d’Aquin Rubambura Mituga du Peder. La vétusté du réseau d’évacuation des eaux a par ailleurs amplifié le phénomène. Une masse d’eau terrible se déversait ainsi dans la grande rue détruisant presque tout sur son passage et inondant les bâtiments la longeant. Il est maintenant urgent de reconstruire. »

La reconstruction du CTEO

Le CTEO n’a pas fermé ses portes malgré les dégâts. Il héberge toujours une cinquantaine d’enfants, dans des conditions précaires, et quelques-unes de ses activités ont été relancées. « Les enfants ont eu très peur. La reprise de certains ateliers était importante pour les rassurer. Cependant, les formations en menuiserie et mécanique sont stoppées faute de matériels, le fond de la cour menace de s’effondrer et nous sommes encore en train de nettoyer les bâtiments. » La reconstruction, elle, pourra commencer dès que Peder aura réuni les fonds nécessaires. Elle s’organisera en trois phases. La reconstruction du mur de soutènement côté canal et le remblai de la partie effondrée, d’abord. Une urgence. Puis, la pose d’une nouvelle clôture et des travaux d’assainissement à l’intérieur de la concession pour un meilleur drainage de l’eau. L’acquisition de nouveaux matériels sera aussi indispensable.

Un centre stratégique au cœur de la ville

« Nous sommes très attachés à ce lieu. Il est en plein centre de la ville, près du marché et des animations qui attirent les enfants des rues. Cette proximité nous rend très accessible. » Peder accueille au CTEO près de 150 garçons de 10 à 16 ans, dont une cinquantaine jour et nuit. Ces derniers, tout juste sortis de la vie dans la rue, sont encadrés par quatre éducateurs et bénéficient d’une prise en charge psychologique. Ateliers pédagogiques résilience, groupes de discussion, activités sportives ou créatives, alphabétisation… L’objectif du CTEO est de stabiliser ces enfants malmenés par la vie. De leur redonner le goût de l’apprentissage. « Nous essayons également quand c’est possible de retrouver les familles et de renouer des relations. »

Aider les enfants à se réinsérer

Après environ six mois au CTEO, les enfants sont soit « rescolarisés », s’ils en ont encore l’âge et la motivation, soit formés à un métier dans l’un des centres du Peder ou auprès d’un de ses partenaires. Un accompagnement sur le long terme absolument nécessaire. A Bukavu, il est en effet estimé à près de 15000 le nombre d’enfants des rues. Un nombre qui a fortement augmenté ces dernières années. Parmi les causes ? Un exode rural important, des mouvements de population qui fuient les conflits armés ou encore de la pauvreté.

*Programme d’encadrement des enfants des rues de la congrégation des sœurs de Sainte Gemma

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