Ces formations sont menées en direction des professionnels de l’enfance (agents de l’état et des collectivités, organisations de la société civile) actifs dans la lutte contre les violences. La stratégie Inspire s’articule autour de sept leviers d’intervention :
- mise en œuvre et application des lois ;
- normes et valeurs ;
- sûreté des environnements ;
- appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants ;
- revenus et renforcement économique ;
- services de lutte et d’appui
- éducation et savoir-faire pratiques.
Formation sur l’appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants
Après une première formation axée sur la mise en œuvre et l’application des lois, la 2e, qui s’est tenue le 18 novembre 2022, s’est articulée autour de l’appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants. L’accent a été mis sur l’importance de mener des interventions auprès des familles en situation de vulnérabilité. Notamment les visites à domicile. Elles permettent, en effet, de travailler directement avec les parents sur l’environnement familial. D’apporter une écoute, un soutien et des appuis multiformes. Les espaces de dialogue et d’échanges d’expériences entre parents, sous forme d’« école des parents » dans les quartiers, aident ces derniers, parfois démunis ou désespérés, à ne pas se sentir abandonnés, isolés ou impuissants.
Les participants ont souligné la nécessité de développer les pratiques éducatives, notamment la communication parents-enfants. Ainsi que l’importance de détecter les familles en situation de vulnérabilité pour prévenir les comportements violents des parents vis-à-vis des enfants. Il a été également recommandé une harmonisation du travail de police et du travail social afin d’éviter le télescopage des procédures.
Les résultats visés par l’appui aux parents et aux pourvoyeurs de soins
L’appui aux parents vise à la :
- réduction des cas avérés de maltraitance d’enfants ;
- augmentation des signalements aux services de protection de l’enfance ;
- réduction des pratiques d’éducation cruelles, négatives ou brutales, en particulier en ce qui concerne la discipline ;
- réduction des cas de harcèlement (auteurs et victimes) ;
- réduction du nombre de victimes de violences physiques, émotionnelles ou sexuelles aux mains de leurs partenaires ou de leurs pairs ;
- réduction des agressions et de la délinquance pendant l’adolescence ;
- augmentation des interactions positives entre parents et enfants ;
- augmentation de la surveillance par les parents de la sécurité des enfants et des jeunes.
Il est ressorti de la formation, les suggestions suivantes pour soutenir les familles et les pourvoyeurs de soins :
- appui aux parents pour la scolarisation des enfants sous forme de bourses scolaires et d’apprentissage ;
- allocations familiales ;
- transferts monétaires ;
- protection sociale, y compris la santé.
Zoom sur l’axe prévention
L’axe prévention invite à travailler sur :
- la séparation des enfants de leur famille ;
- le risque de maltraitance des enfants à la maison ;
- le risque que les enfants soient témoins ou victimes de violences domestiques ;
- le risque de comportements violents chez les enfants et les adolescents.
Les participants ont estimé que les « filets sociaux » en cours de mise en œuvre devaient être évalués et adaptés. En outre, la mise en œuvre effective des lois est nécessaire à travers une politique nationale de la famille pour optimiser les actions en direction du soutien et de l’appui aux parents afin de contribuer ainsi à créer un environnement familial protecteur des droits de l’enfant.
Plus d’informations sur le projet Enfance sans violences, ici.