Du 22 au 27 janvier, le Panama a vécu au rythme des XXXIVe Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).
Ce sont ainsi quelque 200 000 jeunes provenant de 55 pays qui ont pris part à ce grand rassemblement présidé par le pape François. Parmi eux, plus de 1 000 jeunes membres de communautés natives. Ils ont participé à leurs propres JMJ, 3 jours avant le début de l’événement international, du 16 au 19 janvier.
Placé sous le regard bienveillant de la Vierge Marie, le thème retenu pour cette édition était “Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole” (Lc 1,38)
Une attention particulière aux liens intergénérationnels lors des JMJ
Le pape François, quant à lui, est arrivé le 23 à l’aéroport international Tocumen de Panama.
Après une brève cérémonie d’accueil, il s’est rendu à la nonciature apostolique, qui a été son lieu de résidence durant toute la durée de ce voyage.
La suite des JMJ a été rythmée par plusieurs messes, célébrations et rencontres. Le pape François a ainsi célébré samedi 26 janvier une messe à la basilique Santa Maria la Antigua avec des prêtres, des consacrés et des membres de mouvements laïcs. Durant cette célébration, il a procédé à la dédicace de l’autel de la basilique.
Le pape François a d’ailleurs profité du rassemblement pour inviter les jeunes à se rapprocher de leurs aînés. Il a ainsi déclaré « vous n’êtes pas l’avenir mais le maintenant de Dieu. Il vous convoque et vous appelle […] à aller à la recherche de vos grands-parents, vos aînés ; à vous lever et à prendre la parole avec eux ».
Des JMJ tournés vers les jeunes en quête de rédemption
Le pape a également tenu à mettre en lumière la cause des jeunes en conflit avec la loi. Il est ainsi allé à la rencontre des mineurs du centre de réhabilitation de Pacora, situé à une quarantaine de kilomètres de Panama City. Il y a célébré, pour la première fois dans l’histoire des JMJ, une célébration pénitentielle dans un tel lieu.
Le centre, dans lequel 143 jeunes garçons purgent leur peine (qui peut aller d’un à douze ans de détention), veut les arracher à la spirale mortifère de la délinquance. Il cherche ainsi à les insérer dans un « processus de resocialisation », et à leur donner les moyens, une fois libres, de mener une vie digne et honnête.
Beaucoup ont grandi dans un environnement familial chaotique, sans éducation, sans tendresse, sans amour ; la violence et la drogue ont été les seuls chemins qui leur ont été proposés. Leur donner l’opportunité de reconstruire leur vie est donc essentiel.
Le concept de justice réparatrice qui sous-tend cette démarche nous est très cher. Il est au cœur du programme Enfance sans barreaux, mené en Afrique et en Amérique latine. Son objectif est de développer et promouvoir des systèmes de justice juvénile, prévoyant l’utilisation de mesures de substitution à la privation de liberté afin de favoriser la réinsertion durable des jeunes en conflit avec la loi.