Les résultats des projets de lutte contre la traite et contre l’exploitation des enfants, menés au Togo et en Côte d’Ivoire, ont été présentés au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage.
Yao Agbetse, Coordinateur de Programmes pour la Délégation Régionale Afrique du BICE, est intervenu dans le cadre des 20 ans de ce Fonds de l’ONU.
Sur le plan de l’approche, le BICE a souligné que sa philosophie de travail et ses objectifs de résultats, qui s’inscrivent dans la durée, imposent une action holistique et concertée avec d’autres organisations au niveau national et sous-régional. Le BICE œuvre en Afrique pour la prévention des phénomènes d’exploitation, la protection des victimes et la poursuite des auteurs de la traite.
Les résultats suivants, obtenus en 2011, ont ainsi été présentés aux Nations Unies :
En matière de prévention, le BICE a mené des campagnes de sensibilisation en Côte d’Ivoire et au Togo, dans les villages ciblés et d’où proviennent la plupart des victimes, campagnes pour lesquelles nous avons pu bénéficier de relais médiatiques. En Côte d’Ivoire, il existe même un numéro d’appel gratuit : la ligne verte 116 sert de mécanisme de prévention et permet également l’échange d’informations avec l’Etat malien dans le cadre de la traite d’enfants.
En ce qui concerne la protection, plus de 450 enfants à risque ont été identifiés et ont pu bénéficier d’un soutien psychosocial et / ou d’une aide à la scolarisation ou formation professionnelle au Togo. Grâce à un partenariat avec le Centre des Sœurs Salésiennes de Don Bosco de Cotonou au Benin, 115 enfants ont pu réintégrer leur famille. En Côte d’Ivoire 125 enfants ont bénéficié d’accompagnement individuel et 49 ont retrouvé un environnement stable, en Côte d’Ivoire ou au Mali, grâce au partenariat avec le RESAO.
Enfin, sur le sujet des poursuites, six trafiquants ont été dénoncés, jugés et condamnés pour avoir détourné 35 enfants. Grâce à l’intervention du BICE auprès des gendarmeries, huit enfants ont été rapatriés, une quinzaine de cas ont été dénoncés et plusieurs familles ont bénéficié d’aides dans leurs démarches juridiques. Les enfants ont été réinsérés en famille, à l’école et/ou en formation professionnelle.
Il est à noter que Le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage apporte un financement à ces deux projets de lutte contre la traite au Togo et contre l’exploitation des enfants en Côte d’Ivoire.
Pour en savoir plus, téléchargez l’exposé présenté à Genève (en anglais)