Depuis plusieurs années, le Liban traverse une crise économique, sociale et politique profonde. L’effondrement de la livre libanaise, l’inflation galopante et la forte hausse du chômage ont plongé une grande partie de la population dans l’extrême pauvreté.
Un programme de 12 mois pour renforcer la santé et l’éducation
Face à cette situation alarmante, les frères maristes et lassaliens déploient une aide alimentaire dans leur centre socio-éducatif Fratelli à Rmeileh, qui accueille des enfants issus de foyers libanais en grande pauvreté, mais aussi palestiniens ou réfugiés de Syrie1. Des familles poussées à l’endettement ou dépendantes de l’aide humanitaire pour survivre. Leur logement est souvent insalubre, l’accès à l’eau potable limité et les soins médicaux inaccessibles.
Pour tous ces enfants, le centre éducatif où se déroule le projet est bien plus qu’un lieu d’apprentissage et de loisirs. Il est décrit comme un « refuge », un espace sûr, loin des violences, du travail forcé. Et l’accès à l’alimentation qui y est proposé apparaît comme un vecteur de dignité.
« Une bonne alimentation est la base de toute forme de développement : physique, émotionnel et intellectuel », souligne Maria Rita Pala, responsable de l’initiative soutenue par le BICE. Elle pallie en effet les carences nutritionnelles qui entravent la santé et les capacités cognitives des jeunes, et favorise leur assiduité scolaire.
Développer l’entraide, favoriser les bonnes habitudes alimentaires
Le centre distribue ainsi quotidiennement une collation à 872 personnes, dont 675 enfants. Pensée avec des nutritionnistes, elle est préparée localement avec la participation des jeunes les plus âgés qui acquièrent ainsi des valeurs d’entraide et autres savoir-faire utiles et constructifs. Enfin, des activités éducatives autour de la nutrition, impliquant aussi bien les enfants que les parents, sont mises en œuvre en vue de favoriser les bonnes habitudes alimentaires.

Alliant éducation et santé, ce projet contribue à briser le cercle de la pauvreté et à renforcer la cohésion sociale. Une action essentielle dans ce pays fragilisé où l’éducation est menacée et les tensions communautaires vives.
[1] Il est estimé à 1,5 millions le nombre de réfugiés syriens au Liban.
