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Lutte contre la violence : bilan de deux ans de programme et perspectives 2014-2017

 

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Le programme du BICE « Promotion de la bientraitance et lutte contre la violence » lancé en 2011 s’achève actuellement. Au total, plus de 25 000 enfants et membres de leur entourage ainsi que 10 000 professionnels sur quatre continents en ont bénéficié. Un nouveau programme prend le relais à partir de janvier 2014 avec un focus particulier sur les enfants à risque et victimes d’abus sexuel.

Les actions incluses dans ce programme se sont déroulées au cours des deux dernières années dans 14 pays. En voici un aperçu par région :

En Afrique

Des centaines d’enfants victimes de maltraitance ou en grande vulnérabilité ont été accueillis quotidiennement dans les Centres partenaires, notamment au Togo et en Côte d’Ivoire. Ils ont été ensuite réinsérés, si possible en famille et sont suivis régulièrement par les équipes sur place. Un projet de vie a été élaboré avec chaque enfant pour leur permettre de retourner à l’école, de se former ou de trouver une activité génératrice de revenu. Selon les cas et les moyens disponibles, une partie des jeunes victimes a également pu bénéficier d’une assistance juridique pour traduire les auteurs d’abus en justice. 4 000 enfants ont ainsi pu être accompagnés depuis deux ans.

Grâce à ce programme, plusieurs dizaines de Comités Locaux de Protection ont été créés et fonctionnent désormais comme de véritables relais entre l’enfant victime ou en situation de risque, les organisations de protection (étatiques ou non étatiques) de l’enfance, la communauté et la famille.

En Amérique latine

Dans des pays où la culture des droits de l’enfant doit encore largement progresser, un gros volet du programme a été dédié à des actions de prévention et de sensibilisation. Un exemple particulièrement parlant : en République dominicaine, une coopération avec le Ministère de l’éducation a permis de toucher plus de 200 000 personnes lors d’une large campagne de sensibilisation contre le fléau du tourisme sexuel.

Au Brésil, au Chili ou encore en Uruguay, des milliers d’enfants ont été formés afin de promouvoir directement des actions de lutte contre la maltraitance dans leurs lieux de vie. Groupes de paroles, implication des parents, formations de professionnels étaient également au programme dans les déclinaisons du programme adaptées à chaque pays.

En Asie

Au Népal, le programme a permis une importante prise de conscience de communautés rurales, qui a conduit à des signalements de cas d’enfants et de femmes victimes de violences, fait très rare auparavant. Les victimes ont été accueillies et suivies dans un centre d’urgence. Aujourd’hui, on estime que 70% environ des habitants des régions concernées savent identifier une situation d’abus et que ces dernières sont prises plus au sérieux, notamment par les autorités locales.

Au Cambodge, une collaboration étroite avec le ministère des Affaires sociales et la police a permis de mieux signaler de nombreux cas d’abus sexuels d’enfants. Un soutien psychologique et une réinsertion socio-économique ont été assurés aux victimes en partenariat avec le réseau d’ONG basées à Sihanoukville et Phnom Penh. Au total, 2 300 enfants ont été accompagnés par nos partenaires dans les deux pays.

En Europe-CEI

Le BICE a continué un travail de fond axé sur le renforcement des capacités des professionnels de la protection de l’enfance spécialisés dans le soutien des enfants victimes d’abus. Environ 2 000 psychologues, travailleurs sociaux ou encore fonctionnaires de police ont ainsi participé à des sessions de formation spécifiques en Russie et dans les pays limitrophes.

8 000 enfants et adolescents ont de leur côté participé à des activités très concrètes pour améliorer leurs connaissances des situations à risque et les réponses possibles à y apporter. Autre résultat important, la première unité psycho-judiciaire de Russie est actuellement en cours d’installation à Moscou, dans les locaux de notre Centre partenaire Otradnoïe. Les enfants victimes d’abus pourront enfin y être entendus dans un espace adapté à leurs besoins dans une salle équipée spécifiquement, en présence d’un psychologue.

Quelques chiffres du programme :

20 000 enfants accompagnés, sensibilisés et mieux protégé contre la violence et l’abus sexuel

4 800 professionnels formés

5 400 parents impliqués par des activités spécialement conçues pour eux

200 000 personnes de la société civile sensibilisées

Nous sommes fiers d’annoncer ces résultats qui contribuent, à leur échelle, à faire progresser la conscience des droits de l’enfant dans différentes régions du monde.

La suite ? « Le volet sur l’abus sexuel développé lors de ce programme a fourni des pistes suffisamment importantes pour justifier que l’on s’y consacre en grande partie dans le cadre d’un nouveau programme de 3 ans. Pour ne laisser aucun enfant de côté, nous allons prendre en compte les victimes d’abus sexuel autant que les enfants en risque de l’être. L’accent sera mis sur la qualité de l’accompagnement des victimes », explique Amélie Cook, coordinatrice du programme.

Rendez-vous très prochainement pour l’exposé des grandes lignes de ce nouveau volet qui démarrera début 2014.

© EPetre – BICE

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